Le négociateur immobilier se définit avant tout comme un commercial. Il se consacre aux transactions immobilières, que ce soit la vente ou la location d’un bien. De ce fait, ce professionnel est souvent confondu avec l’agent immobilier. Il se démarque toutefois par son statut, son efficacité sur le terrain et sa proximité avec les clients.

 

L’immobilier occupe actuellement la sixième place sur le marché de l’emploi en France. Ce domaine est particulièrement dynamique et séduit une grande diversité de profils. Il s’agit même du secteur de prédilection des actifs en reconversion professionnelle. De plus, ce milieu a continuellement besoin de commerciaux pour soutenir son développement sur le long terme.

Le négociateur immobilier est très sollicité par les agences et les propriétaires, particuliers ou entreprises. La vente constitue en effet son cœur de métier. L’activité est donc promise à un bel avenir. Cependant, cette profession exige certaines compétences techniques et diverses qualités personnelles. Quel est donc le profil du négociateur immobilier ?

Quelles sont les caractéristiques du profil de négociateur immobilier ?

Le profil du négociateur immobilier s’explique avant tout par la nature commerciale de son activité. Ainsi, ce professionnel a généralement eu une première expérience dans la vente ou les métiers de services. Ce type de parcours développe la rigueur, la détermination et le sens de l’écoute. Le dynamisme, la curiosité et la capacité d’adaptation constituent également des qualités indispensables pour exercer dans ce domaine.

D’ailleurs, cette profession repose davantage sur la personnalité et l’aisance relationnelle, plutôt que sur la formation. Ainsi :

  • 80 % des négociateurs ont des diplômes sans lien avec l’immobilier ;
  • 37 %d’entre eux disposent néanmoins d’un Bac + 2 minimum ;
  • 60 % parlent au moins une langue étrangère, notamment l’anglais, l’allemand, l’italien ou l’espagnol.

Comme le bâtiment, l’immobilier est considéré à tort comme un milieu masculin. Il s’agit pourtant d’un des métiers se rapprochant le plus de la parité. Les femmes représentent en effet 49 % des négociateurs et 42 % des directeurs d’agence. En revanche, le secteur est dominé, sans surprise, par les 35 ans et plus. Plus de 85 % des dirigeants se situent dans cette tranche d’âge.

Les autres métiers de l’immobilier comptent plus de 35 % d’actifs de moins de 35 ans. Sur le plan familial, les négociateurs comptent 71 % de professionnels en couple, dont 41 % sans enfants. Ces chiffres sont assez faibles comparés aux 81 % de directeurs mariés, dont 76 % sont parents. En tout cas, ces professions sont captivantes, comme en témoignent les 10 ans d’expérience de nombreux gérants d’agence.

Pourtant, leur quotidien est assez éprouvant avec les formalités administratives, le suivi des prix du marché, les rendez-vous… Les négociateurs consacrent même jusqu’à 14 heures hebdomadaires aux visites et aux prospections sur terrain ou au téléphone. Dans l’ensemble, ces professionnels de l’immobilier sont confiants en l’avenir. 79 % d’entre eux souhaitent rester dans le secteur et 11 % comptent fonder leur propre agence.

Le négociateur immobilier peut travailler comme salarié au sein d’une agence physique ou en ligne. En général, le premier applique une commission variant entre 3 et 10 % du prix de vente. Les frais de prestation sont traditionnellement déterminés au cours de l’évaluation de l’appartement, du terrain nu… Les acteurs en lignes, eux, tendent à privilégier des taux fixes, indépendamment de la nature du bien. Dans les deux cas, le négociateur sera rémunéré en fonction de son contrat avec l’agence (mensuellement, par mandat, etc.).

Négociateur immobilier en portage salarial

Un négociateur salarié perçoit en moyenne entre 15 000 et 100 000 euros bruts annuels, ou parfois plus. 54 % de ces acteurs de l’immobilier touchaient entre 15 000 et 30 000 euros en 2017. La même année, 8 % d’entre eux gagnaient entre 30 000 et 50 000 euros. Ils étaient 30 % à recevoir entre 50 000 et 75 000 euros. Enfin, 8 % bénéficiaient d’un salaire dépassant les 100 000 euros.

Dans ce cas, il aura le statut de négociateur immobilier VRP ou d’agent commercial. Avec la première option, il est assimilé à un salarié et encadré par la CCN (convention collective nationale). Le système de rémunération reste toutefois basé sur la commission. Pour la seconde option, le salaire peut être fixe ou selon les primes reçues. Le négociateur est toutefois un travailleur indépendant et doit adopter une forme juridique. De ce fait, il n’a pas accès aux avantages sociaux des salariés (chômage, congés payés, etc.).

Il est rarement évident de choisir entre ces deux solutions. En effet, le salariat est synonyme de stabilité, mais implique nécessairement des contraintes imposées par l’employeur. L’indépendance comporte pourtant de nombreux risques et expose à la précarité. Le portage salarial immobilier offre ainsi une excellente option pour combiner ces deux statuts. De plus, ce système convient aux spécificités des métiers de l’immobilier.

Concrètement, le négociateur immobilier indépendant signera un contrat de travail avec l’entreprise de portage salarial. Il pourra ainsi bénéficier des différents avantages du salariat tout en gardant sa liberté. Autrement dit, ce professionnel sera :

  • Rémunéré mensuellement ;
  • Remboursé sur les frais professionnels (sans cotisations ou frais de gestion) ;
  • Couvert par une assurance RCP (Responsabilité civile professionnelle) ;
  • Affilié à la Sécurité sociale sous le régime général ;
  • Indemnisé en cas de rupture conventionnelle ;
  • Éligible aux indemnités de chômage.

De plus, le négociateur en portage salarial n’a pas besoin de se préoccuper de son statut juridique. Il exerce en effet comme un salarié et utilise la carte professionnelle (carte T) de l’agence. Cette dernière lui délivrera aussi une attestation pour travailler en toute légalité dans le secteur. Néanmoins, le négociateur reste libre de collaborer avec d’autres agences immobilières sur des missions ponctuelles. Il devra toutefois négocier le remboursement des frais professionnels avec sa clientèle.