Souvent confondu avec un courtier ou un agent immobilier, le rôle du négociateur immobilier est pourtant différent. Ses attributions vont bien au-delà de la simple prospection et couvrent un large spectre de missions : évaluation et commercialisation du bien, accompagnement des acquéreurs dans la recherche de financement, signature du compromis de vente…

Il s’agit d’un métier où le contact humain occupe une place centrale. En effet, le négociateur immobilier est le plus souvent amené à servir d’intermédiaire entre l’acquéreur et le vendeur.

Le rôle du négociateur immobilier

Véritable couteau suisse de l’immobilier, le négociateur immobilier doit être polyvalent. Cette qualité est essentielle étant donné la nature et la diversité des tâches qui lui sont confiées.

En établissant un premier contact avec ses clients, ce professionnel va chercher à cerner leurs besoins et attentes :

  • le type de bien recherché (appartement, maison individuelle) ;
  • la localisation ;
  • les caractéristiques du bien (neuf, ancien, rez-de-chaussée, étage, présence d’espace extérieur…) ;
  • les facteurs externes (absence de vis-à-vis, proximité des commerces ou des écoles, proximité avec les principaux axes de transport…) ;
  • le budget.

Une fois ces informations en sa possession, le négociateur immobilier va se consacrer à la partie principale de sa mission (qui occupe généralement 80 % de son temps), à savoir la prospection.

Lors de cette étape, il est soumis à une forte pression, non seulement de la part des clients puisqu’il est tenu de trouver le bien convoité dans les délais impartis, mais également venant des concurrents qui peuvent le devancer sur un bien sur lequel il s’est positionné.

Une fois le bien trouvé, il va procéder à son évaluation en se référant au prix du marché et à la loi de l’offre et la demande. Ce travail est cependant plus complexe qu’il n’y parait. En effet, les prix des logements peuvent considérablement varier, y compris dans un même secteur. Il ne suffit donc pas de connaître le prix moyen du mètre carré pratiqué dans les alentours, mais d’évaluer les différentes caractéristiques du bien mis en vente.

À noter que le négociateur immobilier doit également prospecter sur le terrain pour identifier des biens à vendre et acquérir ainsi de nouveaux mandats.

Lorsqu’il a repéré un bien à vendre, il prend contact avec le propriétaire du bien immobilier pour le convaincre de signer un mandat (simple ou exclusif en fonction de la négociation). Ce contrat l’autorise à assurer la promotion du bien à commercialiser.

Dans le cas d’un mandat simple, le vendeur du bien immobilier peut mandater plusieurs agences pour vendre son bien immobilier. En revanche, dans le cas d’un mandat exclusif, seule l’agence avec qui le vendeur a contracté est en charge de la promotion exclusive du bien immobilier.

La dernière facette du travail du négociateur est l’accompagnement des parties concernées dans les démarches administratives.

Quelles sont les compétences requises pour être un négociateur immobilier ?

Pour ceux qui se demandent comment devenir négociateur immobilier, la première information importante à savoir est qu’il est possible d’accéder à ce métier sans être titulaire de hauts diplômes. La preuve : certains professionnels du secteur ont réussi à tirer leur épingle du jeu sans être titulaires du baccalauréat.

D’ailleurs, les recruteurs se fient davantage aux compétences qu’aux diplômes. Par exemple, le candidat doit disposer d’une connaissance approfondie sur les caractéristiques et l’état du marché immobilier dans le lieu où il exerce. Il doit être constamment au courant de l’état de l’offre et de la demande, être en mesure de détecter les éventuelles tensions sur le marché ou encore d’identifier les tendances (connaître les quartiers les plus prisés ou ceux que tout le monde évite).

Le négociateur doit être dynamique, pas avare dans l’effort, optimiste et surtout pédagogue. Ce dernier point est important parce que, de par la nature même de son travail, il est amené à être en divergence d’opinions avec autrui et doit être en mesure d’imposer ses idées (celles qui profitent le plus à la partie qu’il représente) tout en essayant de comprendre celles de la partie adverse.

Comme il s’occupe également de tout l’aspect administratif des transactions, il est impératif qu’il maîtrise tous les rouages du système.

Dans quel environnement travaille le négociateur immobilier ?

Il s’agit de l’un des principaux avantages du négociateur immobilier : ce professionnel jouit d’une grande liberté. Il peut décider d’exercer son métier en tant que salarié au sein d’une structure ayant pignon sur rue (une agence immobilière, une société de promotion immobilière ou un cabinet de gestion de biens) ou bien de travailler pour son propre compte (travailleur indépendant).

Dans le dernier cas, le recours au portage salarial immobilier pourrait être judicieux. Cette solution lui permettra de percevoir un revenu régulier et de bénéficier de tous les avantages du salariat (assurance santé, pension de retraite…).

En étant totalement autonome, il peut proposer ses services directement aux particuliers, mais il est également libre de faire du consulting pour les agences immobilières.

Quelle est la formation pour devenir négociateur immobilier ?

Comme expliqué précédemment, l’obtention du baccalauréat n’est pas forcément obligatoire pour embrasser une carrière de négociateur immobilier. Toutefois, pour pouvoir occuper cette fonction, le candidat doit accumuler plusieurs années d’expérience dans le domaine de l’immobilier, notamment en intégrant en tant que salarié une agence déjà en place.

Il lui faudra ensuite valider cette expérience par l’intermédiaire d’une VAE (Validation des acquis de l’expérience), un certificat qui vient ponctuer les années d’expérience, acquis après un passage devant un jury spécialement constitué pour juger de l’aptitude du candidat à assumer le poste.

Quel est le statut du négociateur immobilier ?

Le négociateur est libre de travailler comme collaborateur en CDI dans une agence immobilière. Ce statut lui donnera droit à une rémunération fixe à laquelle s’ajouteront des primes, en fonction du nombre de transactions qu’il aura fait aboutir.

Il peut aussi décider de garder son indépendance et se mettre à son compte en tant qu’agent commercial (affilié micro-entrepreneur ou non) ou en portage salarial. Il pourra proposer ses services directement aux acquéreurs et vendeurs de biens immobiliers, auquel cas il sera rémunéré en commission. Réaliser une activité de consultant indépendant auprès d’agences existantes est également une option envisageable.