Un formateur indépendant transmet ses connaissances aux participants via des séances pratiques et théoriques. Ses programmes s’adressent aux adultes, dont les demandeurs d’emploi, les salariés, les porteurs de projet, etc. Parmi les choix de statuts figurent l’entreprise individuelle, l’EIRL, l’EURL et le SASU. Intégrer une société de portage salarial est également une alternative.

Après avoir acquis de l’expérience dans un domaine, les professionnels peuvent manifester l’envie de transmettre leurs connaissances. Certains pédagogues innés sont d’ailleurs animés par l’esprit de partage.

On choisit donc de devenir formateur indépendant pour se constituer un revenu en enseignant. Une telle décision peut être prise lors d’une reconversion professionnelle. Il est aussi possible de pratiquer l’activité de formation en parallèle avec d’autres métiers.

En France, plusieurs organismes soutiennent l’accès à la formation en proposant des financements. La demande est donc croissante, ce qui permet aux formateurs en devenir d’acquérir leur part de marché. Lire cet article pour tout savoir sur le métier de formateur indépendant.

Qu’est-ce qu’un formateur indépendant ?

Un formateur indépendant transmet ses connaissances aux apprenants. Il peut proposer des contenus fixes ou élaborer des programmes personnalisés. Les séances animées comprennent généralement des parties théoriques et pratiques.

Un formateur freelance ou indépendant se distingue des formateurs salariés. Il assure une prestation de services ou intellectuelle en contrepartie des honoraires fixés en amont.

Les missions de ce professionnel se déroulent souvent dans les centres de formation ou dans ses locaux. On peut aussi lui demander d’intervenir en entreprise.

En plus de la formation proprement dite, le formateur indépendant doit s’occuper des tâches administratives. Il se charge également de la prospection et établit son propre planning.

À la différence d’un professeur, un formateur indépendant adresse ses programmes à un public adulte. Il accompagne les salariés, les indépendants et les personnes en transition professionnelle.

Dans le cadre d’une profession libérale non règlementée, on peut exercer le métier de formateur indépendant en tant qu’activité secondaire. Il est également possible de cumuler les missions auprès de nombreux centres de formation.

Comment devenir formateur indépendant ?

Pour exercer le métier de formateur indépendant, il faut détenir les savoir-faire et savoir-être requis. Aussi, certaines obligations sont à remplir.

Quelle est le parcours à suivre pour devenir formateur indépendant ?

Aucune règlementation ne cadre l’activité des formateurs indépendants. Il n’existe donc pas d’études obligatoires pour accéder au métier. Pour trouver une mission, il est toutefois conseillé de justifier ses qualifications. Le formateur doit détenir un diplôme de niveau Bac + 3 à Bac + 5. Exercer un métier relatif à la formation proposée représente aussi un atout.

Pour être plus efficace dans son métier, le professionnel peut suivre des formations en pédagogie. La licence professionnelle Métiers de la formation de base et de l’insertion des adultes optimisera la qualité de son enseignement.

Le formateur doit ensuite décider sur le statut juridique de son activité. Il peut opter pour une l’entreprise individuelle, une EIRL, une EURL ou une SASU. La démarche de création d’entreprise et les documents à fournir dépendent de ce choix.

Quelles sont les qualités et compétences d’un formateur indépendant ?

Pour réussir dans le métier de formateur indépendant, il faut avoir des connaissances développées dans le secteur enseigné. Une solide expérience est requise pour ceux qui proposent l’apprentissage d’une langue, des cours de gestion ou de techniques commerciales. Les compétences techniques seront plus sollicitées pour former des participants sur les métiers du Web ou l’innovation.

Un formateur indépendant doit être pédagogue. Il adapte sa méthode d’apprentissage en fonction de la dynamique et du niveau du groupe. Savoir animer et communiquer fait aussi partie des qualités nécessaires pour exercer le métier. Pendant chaque séance, l’enjeu consiste à retenir l’attention des apprenants.

Aussi, la capacité d’assimilation diffère d’un participant à un autre. Le formateur indépendant doit manifester de la patience pour que chacun puisse connaître un progrès.

Quelles sont les obligations du métier de formateur indépendant ?

Dans les 3 premiers mois qui suivent son premier contrat, le formateur indépendant doit déclarer son activité à la préfecture. Cette démarche lui permet d’obtenir un numéro d’enregistrement. Le professionnel a ensuite l’obligation d’émettre un Bilan Pédagogique et Financier (BPF) tous les ans.

En formulant leur projet de formation, les participants souhaitent bénéficier des financements et des subventions. Pour que son programme y soit éligible, le professionnel indépendant doit être Datadocké. Il faut alors respecter les critères de qualité y afférents.

Le formateur doit aussi se conformer au référentiel National Qualité (RNQ). La certification nationale unique QUALIOPI à renouveler est délivrée par un organisme certifié par le COFRAC. Sa validité dure 3 ans et doit être renouvelée. Le formateur peut donc justifier son expertise. Aussi, ses clients peuvent se servir de leur CFP ou être subventionnés par les OPCO.

Quel est le salaire d’un formateur indépendant ?

Le salaire d’un formateur indépendant n’est pas conventionné. Le professionnel est libre de négocier son tarif en fonction des missions qui lui sont confiées. Son revenu dépend alors du taux journalier moyen et du nombre de contrats conclus.

Le tarif pratiqué par un formateur indépendant est en fonction de son expérience et de sa notoriété. Plus sa renommée est grande, plus il peut négocier ses honoraires.

Le salaire d’un formateur indépendant varie aussi en fonction de différents paramètres dont :

  • Les thèmes proposés ;
  • Le niveau des participants ;
  • La durée de la formation ;
  • Les horaires ;
  • Le déroulement en ligne ou en présentiel.

Pour déterminer son tarif, le professionnel peut se référer au salaire moyen des autres formateurs dans son secteur. Il doit aussi considérer ses charges sociales et fiscales ainsi que les déplacements et autres frais.

Formateur indépendant et portage salarial

Un formateur indépendant peut opter pour le portage salarial afin d’exercer son activité. Il s’agit d’une forme de travail qui combine les caractéristiques du salariat et de l’entrepreneuriat. Pour l’intégrer, le formateur doit trouver une société de portage avec le titre d’organisme de formation datadocké.

Un contrat de travail en CDD ou en CDI est alors établi avec la société de portage. Cette dernière signe ensuite une convention de formation avec les clients.

Le formateur porte alors le statut de salarié porté. Il bénéficie d’une couverture sociale incluant l’assurance chômage et la retraite. La dispense des démarches administratives et l’accompagnement fourni font aussi partie des points positifs du portage salarial.

En contrepartie de ses services, une société de portage salarial perçoit environ 10 % des honoraires du formateur. Les frais de gestion peuvent alors constituer une charge assez conséquente.