Les premiers représentants de la génération Z – nés en 1995 ou après –  commencent à arriver sur le marché du travail.
Comment anticiper leurs désirs et leurs attentes ? Comment s’assurer de recruter les meilleurs éléments ?

 

L’approche individuelle du travail s’ancre dans les esprits

Une récente étude réalisée par BNP Paribas montre que la vision des nouveaux arrivants est sévère : « impitoyable », « stressant », « ennuyeux » sont les premiers adjectifs employés pour qualifier le monde professionnel.

Si cette génération établit un constat, elle n’est cependant pas pessimiste. La plupart d’entre eux voient par exemple la crise dans son sens premier, étymologique (du grecque krinein – « qui se rend compte qu’il est malade »), et donc comme une opportunité de s’améliorer.

En conséquence, pour Isabelle Soichot-Moirez, responsable du recrutement chez BNP-Paribas, cette génération Z est à la recherche d’une grande flexibilité, de la possibilité de travailler sur plusieurs projets en même temps, notamment chez soi.

Inspirés par ses grands-frères de la génération Y, la génération Z semble ouvrir un horizon très large au profit des freelances.

Une approche individuelle qui recrée un appétit pour le collectif et le sens

Contrairement aux générations précédentes, où la quête d’un succès individualiste pouvait apparaître comme prégnante, cette jeune génération attache plus d’importance au travail de groupe. Le succès pour eux, existe par la collaboration autour d’un projet qui fait sens. 84,5% d’entre eux cherchent d’ailleurs l’épanouissement personnel avant tout : le choix de leur(s) métier(s) se fait d’abord sur l’intérêt qu’il présente à leurs yeux.

Cette manière de fonctionner, en partie due à une interconnexion permanente sur les réseaux, et à une prise de conscience plus aigue du besoin de donner un sens à sa vie, doit absolument être prise en compte par les recruteurs pour obtenir investissement, productivité et espérer réduire le turn over. Bonne ambiance, éthique, variété sont des points forts à mettre en avant pour donner envie de vous rejoindre, complète Mme Soichot-Moirez. Les meilleures qualités d’un manager à leurs yeux sont en conséquence la capacité de faire confiance à ses équipes (67%), la capacité d’écoute (62%), loin devant l’autorité (22%).

Critiques envers le système de leurs ainés, qui à leurs yeux n’a permis qu’un système de travail contraignant produisant un monde pollué et inégalitaire, ils sont entrepreneurs dans l’âme. Adeptes de l’initiative individuelle, de la débrouillardise, ils ont en conséquence un vrai besoin d’autonomie et de responsabilité dans le travail.

Aux recruteurs de leur fournir progressivement, en laissant une latitude grandissante tâche après tâche, projet après projet.