Toute entreprise est tenue à des obligations comptable, et en tant que travailleur indépendant vous n’échappez pas à la règle. On vous aide à vous y retrouver.

 

L’activité professionnelle du travailleur indépendant nécessite de créer une entreprise individuelle. Ainsi, ses obligations comptables dépendent du régime choisi. Toutefois, la comptabilité en micro-entreprise est simplifiée et n’implique pas forcément l’intervention d’un expert-comptable. À l’inverse, la comptabilité en entreprise individuelle (EIRL) peut nécessiter un accompagnement.

La comptabilité en micro-entreprise

En tant que travailleur indépendant sous le statut de micro-entreprise, votre comptabilité est allégée. Vous devez simplement tenir un registre des recettes et un registre des achats. Les pièces justificatives des achats doivent être conservées. Aucun bilan comptable n’est attendu et il n’est pas nécessaire de tenir des comptes annuels. Par contre, vous êtes tenu de déclarer un chiffre d’affaires de manière mensuelle ou trimestrielle selon l’option choisie au démarrage de votre activité.

Les charges d’exploitation ne sont pas déductibles. Cependant, vous pouvez profiter d’un abattement forfaitaire en fonction de la nature de votre activité. De plus, les auto-entrepreneurs ne sont pas soumis à la TVA à moins que le chiffre d’affaires annuel n’excède un certain plafond. Ce dernier est variable en fonction de la nature de votre activité. Si tel est le cas, vous pouvez alors être redevable de la TVA.

Enfin, il est obligatoire d’utiliser un logiciel de comptabilité et de facturation depuis le 1er janvier 2018.

La comptabilité en portage salarial

Si vous souhaitez vous lancer à votre compte, vous pouvez choisir d’exercer votre activité sous le régime du portage salarial. Vous devenez alors un salarié porté et la partie comptable est déléguée à la société de portage. Le travailleur indépendant en portage salarial bénéfice donc des avantages du salariat (salaire, cotisations chômage, etc.) et de la liberté du freelance.

La comptabilité en entreprise individuelle

Le professionnel qui opte pour la création d’une entreprise individuelle doit tenir une comptabilité complète.

Les obligations comptables relatives au régime du réel à l’impôt sur le revenu sont bien plus lourdes que celles demandées au micro entrepreneur. Vous serez obligé de tenir une comptabilité complète : livre journal, grand livre et livre d’inventaire, bilan comptable, déclaration de TVA, déclarations sociales et fiscales.

En fonction de votre chiffre d’affaires, vous serez soumis au régime du réel simplifié ou du régime réel normal.

  • Au régime réel normal d’imposition, vous devez établir des comptes annuels comprenant un bilan, un compte de résultat et une annexe.
  • Au régime réel simplifié d’imposition, vous êtes dispensé de l’établissement d’une annexe comptable et pouvez présenter un bilan et un compte de résultat simplifiés.

La comptabilité en EURL et SASU

Le travailleur indépendant peut aussi choisir de créer son entreprise en EURL (entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée) ou en SASU (société par actions simplifiée unipersonnelle).

Ces deux statuts d’entreprises impliquent eux aussi la tenue d’une comptabilité régulière. A chaque clôture d’exercice, il faudra fournir l’édition d’un compte de résultat, d’un bilan comptable et d’une annexe. Tous ces documents sont à déposer au greffe du tribunal de commerce.

Faut-il faire appel à un comptable ?

Vous l’avez compris, les obligations et échéances comptables d’un travailleur indépendant dépendent du régime pour lequel il a opté : micro fiscal ou régime réel.

Si vous êtes micro-entrepreneur, les obligations comptables simplifiées ne demandent pas l’intervention d’un expert-comptable. Attention toutefois à garder une bonne organisation et suivre régulièrement votre budget.

En revanche, l’entrepreneur au régime du réel à l’impôt sur le revenu a tout intérêt à faire appel à un expert-comptable pour gagner du temps dans la réalisation des comptes annuels et pour éviter les retards dans les déclarations.