« Que faites-vous dans la vie » ? Cette question à laquelle nous avons tous été confrontés fait très souvent référence à l’activité professionnelle. En effet, le travail est une des composantes essentielles de notre identité. Pourtant, selon l’enquête « Parlons travail » lancée par la CFDT, 64% des salariés français affirment qu’ils pourraient être heureux sans travailler. Surtout, 60% d’entre envisageraient la possibilité d’arrêter de travailler si leurs ressources financières étaient suffisantes. Ces affirmations sont surprenantes quand on sait que le travail constitue l’ultime moyen de subvenir à nos besoins.

Les Français sont-ils heureux au travail ?

Les salariés français sont plus heureux au travail (41%) que la moyenne européenne (38%). Pourtant, seuls 32% des salariés français disent avoir une bonne qualité de vie au travail, contre 38% en Europe.

Des bureaux privatifs pour les managers et un « open space » pour les salariés en vue d’une maximisation de l’espace, représentent une configuration classique de l’entreprise. Facteurs de stress et de désintérêt pour leur travail, ces conditions matérielles de travail semblent aujourd’hui obsolètes et inadaptées à l’entreprise.

Améliorer la qualité de vie au travail pour diminuer le stress dans le but de promouvoir un confort social fait partie des pistes à explorer par les entreprises pour développer leur attractivité auprès des jeunes travailleurs. Selon l’enquête, ces derniers sont tout aussi sensibles à cet aspect qu’à celui de la rémunération lorsqu’ils cherchent un emploi.

Cette stratégie mise en place par Google depuis des années lui permet de conserver sa première place dans le classement des entreprises pour lesquelles les français rêveraient de travailler, selon une étude réalisée par le magazine Challenge.

Le « home staging » d’entreprise : la clé de l’épanouissement professionnel ?

La promotion d’un « mieux vivre ensemble » au travail, passe par divers aménagements, tant matériels que relationnels.

La société Nextdoor est venue proposer un cadre professionnel innovant. Elle met ainsi à disposition (et commercialise) des espaces de travail collaboratifs et intelligents, des salons, salles de réunion ou salles de conférences mais aussi des espace récréatifs favorisant les échanges et la socialisation au travail.

Déterminante dans le bien-être du salarié, sa relation avec sa hiérarchie est aussi bousculée par l’innovation de l’organisation du travail. L’objectif est de travailler dans un cadre plus informel pour un accroissement de la convivialité et de la collaboration entre les différents acteurs.

De l’épanouissement professionnel individuel à l’efficacité collective

Si la frustration au travail a un coût, aussi bien pour l’employé (absentéisme, dépression, désintérêt), que pour l’employeur (baisse de l’investissement et de l’attractivité), l’amélioration de la qualité de vie au travail serait source d’un effet de levier de la performance économique.

Cette tendance à l’amélioration de la qualité de vie au travail pourrait valablement conduire à un « état (plus répandu) d’esprit dynamique, caractérisé par une harmonie satisfaisante entre les aptitudes, les besoins et les aspirations du travailleur d’une part, et les contraintes et les possibilités du milieu du travail, d’autre part ».

L’épanouissement au travail implique aussi de réflechir à la question du statut. Dans un contexte où 15 millions de français sont intéressés par l’entrepreneuriat tout en étant attachés aux avantages du salariat, des nouvelles formes d’emploi telles que le portage salarial permettent de cumuler les deux : liberté de l’indépendant et sécurité du salarié.

Ainsi, changer de statut, que ce soit en changeant de métier ou non, pourrait être un premier pas vers l’épanouissement au travail. Ce sujet vous intéresse ? Pour en savoir plus, découvrez le baromètre de la Fondation Travailler autrement : https://www.fondation-travailler-autrement.org/3-eme-barometre-travailler-autrement/