Le débat sur la compétitivité ne peut se résoudre à la seule question du coût du travail et doit aussi apporter des réponses en matière d’adaptabilité des entreprises. A ce titre, nul doute que le portage salarial trouvera sa place dans les évolutions futures. Vous trouverez ci-dessous les mesures du pacte proposé par l’AFEP.

Des baisses de charges sociales compensées par une augmentation de la TVA, une baisse des dépenses publiques et une approche “pragmatique” de la transition énergétique, telles sont les principales mesures que les patrons des grandes entreprises françaises regroupées dans l’AFEP proposent au président de la République.

Dans un appel publié par le Journal du Dimanche et qui sera envoyé ce lundi à François Hollande les patrons français proposent au gouvernement un pacte pour relancer la croissance et l’emploi qui répond a la version du Pacte que le président de la République leur avait proposé jeudi.

Parmi les propositions contenues dans ce courrier, l’AFEP juge notamment que «l’Etat doit réaliser 60 milliards d’euros d’économies au cours des cinq prochaines années », soit 3 points de produit intérieur brut.

Pour les entreprises, les grands groupes demandent une baisse des cotisations sociales de 30 milliards d’euros sur deux ans, qui viserait « les salaires moyens (2 Smic et plus) », une mesure qui serait financée pour moitié par un relèvement de la TVA à 21 %, contre 19,6 % actuellement, et pour l’autre par la baisse des dépenses publiques. Ils réclament également une baisse de l’impôt sur les sociétés au niveau des pays européens voisins.

Les grands patrons estiment en outre que la France doit se donner “les moyens d’explorer et d’exploiter nos ressources nationales comme les gaz de schiste » et « rester pragmatique » dans la mise en œuvre de la transition énergétique, « qu’il s’agisse de réduire nos émissions de CO2 ou notre exposition à la production d’électricité d’origine nucléaire.

Ces propositions interviennent alors que François Hollande a promis jeudi un « pacte » de compétitivité de l’économie française qui ne sera pas un « choc », comme le voulait le patronat, mais s’inspirera, a-t-il assuré, des conclusions du rapport Gallois qui doit être transmis à Jean-Marc Ayrault le 5 novembre. Une délégation de l’AFEP, conduite par Pierre Pringuet son président et patron de Pernod Ricard  avait été reçue fin août à l’Élysée.

Comme le précise le début de l’article : la compétitivité c’est aussi l’emploi.

Comment les nouvelles formes d’emploi peuvent-elles contribuer au développement des entreprises ?

Le portage salarial, les groupements d’employeurs et les coopératives d’emploi et d’activités (CAE) sont des pôles ressources riches en compétences et directement adaptés aux besoins des entreprises en matière de flexibilité responsable.