Le burn-out touche des milliers d’actifs chaque année, tous métiers et statuts confondus. Cet état d’épuisement causé par un stress professionnel intense et chronique est à distinguer de la dépression, qui présente des similitudes dans ses manifestations.

Définition du burn-out

Le burn-out désigne un état d’épuisement physique, émotionnel et mental dû à un mal-être professionnel profond et chronique. Selon l’OMS, il s’agit :

sentiment de fatigue intense, de perte de contrôle et d’incapacité à aboutir à des résultats concrets au travail

En effet, le burn-out est causé par la dégradation du rapport subjectif que la personne entretient avec son travail. Celle-ci a le sentiment de ne pas être à la hauteur, ne parvient plus à gérer l’accumulation de stress au travail. Ce mal tout particulièrement les métiers qui requièrent un engagement intense.

Bien que les symptômes soient similaires, le burn-out ne doit pas être confondu avec la dépression. Seul un médecin peut établir un diagnostic fiable et prescrire un traitement adapté.

Quelles sont les causes du burn-out ?

L’association de différents facteurs et situations dans un contexte professionnel stressant peuvent conduire au burn-out :

  • la surcharge de travail,
  • la pression pour travailler toujours plus et plus rapidement,
  • le manque d’autonomie et de contrôle sur son travail,
  • des demandes contradictoires, des responsabilités mal définies ou des objectifs peu clairs,
  • le manque de reconnaissance et l’absence de récompense,
  • le traitement non équitable des personnes,
  • l’insuffisance des ressources disponibles au regard des objectifs,
  • l’absence de possibilités d’avancement ou le sentiment d’insécurité dans son emploi,
  • le conflit de valeurs.

Certains facteurs liés aux personnes (personnalité, attitudes) semblent créer des dispositions au burn-out :

  • une trop forte implication dans son travail, le perfectionnisme, l’excès d’ambition
  • l’instabilité émotionnelle ou l’hypersensibilité,
  • le manque d’estime de soi qui fait vivre chaque objectif non atteint comme un échec personnel, et entraîner un sentiment d’incompétence,
  • la définition d’attentes trop élevées envers soi-même ou la considération de son travail comme le point central de son existence,
  • l’incapacité à fixer des limites,
  • la multiplicité des responsabilités personnelles et familiales (éducation des enfants, soin des parents, aide aux proches dans le besoin…),
  • l’incapacité à déléguer ou des difficultés à travailler en équipe,
  • la solitude affective.

Quels sont les symptômes d’un burn-out ?

Les manifestations du burn-out s’observent à la fois sur plusieurs plans : physique, émotionnel, comportemental.

Sur le plan physique

 

Il existe différents symptômes physiques comme :

  • fatigue intense et persistante,
  • maux de tête,
  • troubles musculo-squelettiques,
  • manque d’appétit, problèmes digestifs,
  • troubles du sommeil, notamment des insomnies, des réveils nocturnes fréquents,
  • prise ou perte de poids importante,
  • vertiges, palpitations,
  • problèmes dermatologiques,
  • déficience du système immunitaire favorisant l’apparition de maladies.

Sur le plan émotionnel

Le physique n’est pas le seul à être impacté par les effets du burn-out, le plan émotionnel est également touché et se caractérise par :

  • sentiment d’échec,
  • sentiment de frustration,
  • perte de confiance en soi,
  • démotivation, difficultés à se lever le matin,
  • difficulté de concentration et de mémorisation,
  • pessimisme,
  • anxiété,

Sur le plan comportemental

Le comportement évolue également lors d’un burn-out et se caractérise par :

  • irritabilité, agressivité, impulsivité, sujet à des pleurs fréquents
  • repli sur soi/isolement,
  • baisse de la qualité du travail, moindre productivité,
  • addiction à l’alcool ou aux drogues,
  • attitude négative et désengagement envers le travail jusqu’à vouloir changer de poste.

Ces symptômes peuvent être plus ou moins aigus et prendre des années à évoluer, parfois jusqu’à la dépression.

Comment guérir d’un burn-out ?

Une aide extérieure par des professionnels est indispensable pour sortir du burn-out et se réconcilier avec soi-même et avec le travail. Les potentiels intervenants sont nombreux (médecin traitant, médecin du travail, psychiatre, psychothérapeute, psychologue du travail, médecin-conseil de la Sécurité sociale, etc.). En fonction des symptômes et de leur gravité, la prise en charge peut par ailleurs prendre différentes formes :

  • la prescription d’un arrêt maladie et repos ;
  • la relaxation et la méditation (sophrologie, exercices de respiration) pour se recentrer, se (re)découvrir et mieux se comprendre soi-même, et lutter contre le stress et l’anxiété ;
  • une thérapie comportementale et cognitive pour : se reconstruire, réapprendre à renouer le dialogue avec les autres, préparer la reprise ;
  • une réflexion sur ses aspirations professionnelles, ses centres d’intérêt et ses limites afin de se fixer des attentes réalistes, voire définir un nouveau projet professionnel ;
  • la prescription d’anxiolytiques et d’antidépresseurs pour les cas les plus graves, combinée à une psychothérapie ;
  • la pratique d’une activité physique régulière pour réduire le stress et augmenter son tonus, alliée à une alimentation équilibrée ;
  • un accompagnement à la réinsertion socioprofessionnelle par le médecin du travail en collaboration avec la DRH, les managers, les collègues : recommandation de formation, réorganisation, changement de cadre de travail ou de poste, etc.

Quelle différence entre burn-out et dépression ?

La confusion entre burn-out et dépression est courante, pourtant il s’agit de deux maladies différentes nécessitant chacune une prise en charge spécifique. Bien qu’elles soient difficiles à distinguer, quelques éléments aident à poser un diagnostic relativement fiable.

La chronicité

 

Le burn-out se manifeste par un effondrement brutal après s’être installé insidieusement. Dans la dépression, la perte des ressources se poursuit jusqu’à ce que la détresse atteigne un niveau tel qu’une aide devient indispensable, sollicitée par le sujet lui-même ou par ses proches.

La cause

 

Le burn-out est dû à un stress intense et prolongé lié au travail. À l’inverse, la dépression résulte de la combinaison de facteurs externes et internes à la fois physiologiques, psychologiques et environnementaux.

Les symptômes physiques

 

Aussi bien le burn-out que la dépression provoquent un ralentissement ou dérèglement des fonctions vitales. Toutefois, la personne sujette au burn-out observe également une altération de ses facultés cognitives (concentration, mémoire, langage). Elle continue à faire des efforts pour rester active, mais elle n’y parvient plus et cette lutte interne ne fait qu’aggraver sa fatigue et les soucis de santé qui y sont liés. En revanche, le dépressif a de l’énergie, mais n’a pas l’envie de travailler.

Les conséquences émotionnelles

 

Le travailleur souffrant de burn-out se sent agressé et persécuté, il développe un sentiment de paranoïa et une phobie de son cadre professionnel. Il juge cet environnement menaçant, il ressent de l’insécurité et cherche à s’isoler. Le burn-out rend souvent colérique, très irritable, et émotionnellement instable, passant de la panique à l’hébétude, des crises de larmes au découragement.

En cas de dépression, la personne est lassée de tout, souffre d’un mal-être général, d’une douleur morale, d’un abattement total. Elle fait preuve de pessimisme et de cynisme.

Qu’en est-il du burn-out des travailleurs indépendants ?

Les travailleurs indépendants ne sont pas épargnés par le risque d’épuisement professionnel, le sentiment d’inefficacité, le détachement progressif… jusqu’à l’effondrement.

Se lancer en tant que consultant indépendant implique une charge de travail importante, et une forte pression pour assurer la réussite et la pérennité de l’activité, quitte à mettre sa santé physique et mentale en danger.

Les symptômes sont les mêmes que ceux qui touchent les autres travailleurs, quel que soit leur statut. En effet, les non-salariés aussi peuvent se retrouver dans une situation professionnelle qui ne leur permet plus de s’épanouir et leur fait vivre un stress permanent et prolongé.

Voici une liste non exhaustive de signaux d’alerte :

  • Stress et fatigue généralisée ;
  • Problèmes de santé divers : céphalées, maux de dos, ulcères à l’estomac, sautes d’humeur, incapacité à fixer son attention, troubles de la mémoire, etc. ;
  • Désintérêt, voire un dégoût pour le travail ;
  • Inefficacité, malgré un travail parfois frénétique.

En l’absence de personnes extérieures, il est souvent difficile de repérer les symptômes et de prendre conscience de la gravité de la situation, afin de réagir de manière appropriée.

Comment faire reconnaitre un burn-out ?

Lorsqu’un salarié est reconnu comme souffrant d’une maladie professionnelle, il peut bénéficier d’indemnisations durant son arrêt de travail ou pour réparer le dommage corporel subi. Si son incapacité est permanente, la perception d’une rente est possible.

Dans le cas du burn-out, la difficulté est de le faire reconnaitre en tant que maladie professionnelle. En effet, pour l’instant, l’épuisement professionnel n’apparait pas dans le tableau officiel consultable sur le site de l’INRS et qui répertorie les pathologies présumées d’origine professionnelle, y compris les maladies psychiques.

Cependant, une disposition du Code de la sécurité sociale rend possible la reconnaissance du burn-out comme une maladie professionnelle. Le salarié doit démontrer à la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) que son travail est à l’origine de sa maladie et a entraîné une incapacité permanente de travail d’un taux minimum de 25 % ou de 66,6 % selon qu’elle est partielle (IPP) ou totale (IPT).

La demande accompagnée d’un certificat médical établi par le médecin traitant, qui atteste de l’existence de la pathologie et de ses causes doit être soumise dans les deux années qui suivent le constat d’un lien direct entre son métier et sa maladie. L’Assurance Maladie transmet ensuite le dossier au Comité régional de Reconnaissance des Maladies Professionnelles (CRRMP) qui se prononce sur l’effectivité de la maladie professionnelle.

Le portage salarial, une solution au burn-out

Choisir un statut professionnel qui permet de travailler en toute autonomie et d’avoir un meilleur équilibre entre vie privée et vie personnelle.

Voici tous les avantages du portage salarial qui contribuent à réduire le risque d’épuisement professionnel et de préserver la santé physiologique et psychologique du travailleur :

Choisir ses clients et ses missions

 

Le consultant s’occupe lui-même de la prospection, choisit les projets qui l’intéressent. Exercer une activité en lien avec ses compétences et ses aspirations est une solution pour retrouver un sens au travail, que les victimes du burn-out recherchent.

Chaque jour est différent

 

Le portage salarial l’ouvre à de nombreux univers avec des entreprises clientes exerçant dans des secteurs variés et ayant des tailles différentes. De plus, ce sont autant d’opportunités de rencontres.

Gérer son temps et ses tâches

 

Le consultant définit sa charge de travail en fonction de ses objectifs financiers et de ses capacités physiques. En cas de grosse fatigue après un dossier épineux, il peut s’accorder quelques jours de pause. Enfin, il peut planifier ses périodes de vacances selon ses envies et ses contraintes familiales.

Se concentrer sur son cœur de métier

 

Pas de contraintes administratives, comptables, juridiques et fiscales, la société de portage salarial se charge de tous ces aspects. Cela contribue à une meilleure gestion du temps par le consultant.

En plus de tous ces arguments, le statut de salarié donne droit à une couverture sociale étendue : assurance maladie, mutuelle d’entreprise, cotisation au régime général de retraite ou assurance chômage.