La prime d’activité est une prestation sociale accordée aux travailleurs modestes afin de compléter leurs revenus et les aider à atteindre un niveau de vie décent. Son montant est progressif, c’est-à-dire qu’il varie en fonction des ressources du bénéficiaire. À cause de cette spécificité, il arrive que certains travailleurs, notamment ceux dont les revenus mensuels sont compris entre 1 500 et 2 500 euros, ne gagnent pas réellement plus d’argent malgré une hausse de salaire, car le montant de la prime est réduit à mesure que les revenus augmentent.

Quelle est la meilleure recette pour augmenter les revenus des ménages ?

En quête de moyens pour soutenir la classe moyenne, le gouvernement d’Élisabeth Borne s’est penché depuis plusieurs semaines sur une question cruciale : comment offrir une impulsion aux classes moyennes ?

Lors d’une interview accordée à TF1 le 16 mai dernier, Emmanuel Macron a annoncé son intention de réduire les impôts pour les ménages, dont les revenus nets mensuels se situent entre 1 500 et 2 500 euros.

Afin de concrétiser cette mesure, le Président de la République envisage de mobiliser une enveloppe budgétaire de deux milliards d’euros. Les modalités techniques de cet allègement fiscal restent encore à définir.

Mais plutôt que de s’attaquer à nouveau au barème de l’impôt sur le revenu, l’exécutif privilégie une revalorisation de la prime d’activité. Instaurée par la loi du 17 août 2015, cette prestation sociale a été popularisée par Emmanuel Macron en janvier 2019, en réponse aux revendications des « Gilets jaunes ». Elle permet de compléter les revenus professionnels des travailleurs modestes et encourage l’activité des ménages.

Pour être éligible à cette aide, il convient de répondre à plusieurs critères :

  • résider en France ;
  • être majeur ;
  • exercer une activité salariée ou indépendante.

Seul problème, le montant de la prime d’activité est progressif. Autrement dit, il est calculé en fonction des ressources et de la composition du foyer, et il diminue à mesure que les revenus augmentent, jusqu’à disparaître complètement.

Par exemple, pour un célibataire sans enfant, la prime d’activité disparaît à partir de 1,5 fois le montant du SMIC.

C’est d’ailleurs toute la problématique liée à cette aide. Avec la réforme envisagée de ce dispositif, le gouvernement doit ainsi veiller à ne pas pénaliser les ménages bénéficiaires.

Le cas le plus parlant est celui d’un couple avec deux enfants et qui touche le RSA (1 214 euros par mois). Avec une revalorisation de +5 %, leur salaire augmentera de 61 euros, mais la prime d’activité dont ils bénéficient sera réduite de 115 euros. Le couple aura donc perdu 54 euros de revenus dans l’opération.

Le portage salarial comme alternative

Le portage salarial peut constituer une alternative intéressante pour les travailleurs qui souhaitent exercer un plus grand contrôle sur leur rémunération et ne pas être entièrement dépendants de leurs employeurs pour obtenir une éventuelle augmentation.

En effet, le portage salarial leur permet de fixer librement leurs tarifs. Il convient tout de même de tenir compte des prix pratiqués sur le marché afin de convaincre les potentiels clients de faire appel à leurs services.

Néanmoins, s’ils ont confiance en leur expertise, leurs compétences et leur capacité à fournir un travail exceptionnel, qui justifient des tarifs plus élevés, alors ils sont en bonne position pour négocier une rémunération plus importante.