Le sujet du congé menstruel en France revient au cœur des débats. Alors que certaines grandes entreprises ont déjà adopté cette mesure, des collectifs féministes expriment des réserves, craignant une augmentation des discriminations. L’exécutif réfléchit à des pistes de solutions pour encourager cette pratique en France. Les détails dans cet article.

Congé menstruel en France : un débat qui divise

La question de l’instauration d’un congé menstruel en France fait l’objet de débats passionnés dans les milieux féministes. Si l’Espagne a déjà franchi le pas, la Première ministre française Élisabeth Borne se montre circonspecte quant à une telle décision. « Nous étudions actuellement la faisabilité d’une telle mesure », a déclaré la cheffe du gouvernement, sans apporter plus de précisions.

Un récent sondage IFOP datant d’octobre 2022 a révélé que plus de la moitié des femmes salariées ont déjà fait face à des obstacles en rapport avec leurs menstruations au travail, avec des impacts significatifs pour 35 % d’entre elles.

Cette problématique est particulièrement prégnante pour les femmes souffrant d’endométriose, une affection chronique touchant des millions de Françaises en âge de procréer.

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Des initiatives pour améliorer la qualité de vie au travail des femmes

Si le gouvernement encourage les initiatives visant à faciliter la vie des salariées en entreprise, aucune mesure concrète n’a cependant été avancée.

Les femmes souffrant d’endométriose au travail bénéficient d’ores et déjà d’un certain nombre de congés au sein d’entreprises engagées, telles que Carrefour, Louis Design et La Collective. Toutefois, la généralisation de cette mesure à l’ensemble du secteur privé est loin d’être acquise.

Pour la Confédération des petites et moyennes entreprises, la mise en place d’un congé menstruel entrainerait une désorganisation majeure, tandis que le Medef voit dans cette mesure une forme de discrimination envers les femmes.

Même son de cloche du côté de certaines organisations féministes comme Georgette Sand ou encore Règles élémentaires qui craignent une discrimination accrue à l’embauche et une exacerbation des inégalités salariales.

Malgré ces inquiétudes, 68 % des femmes en France sont en faveur de la généralisation du congé menstruel, selon un autre sondage IFOP datant cette fois-ci de 2021.