Les nouvelles prévisions de la Commission européenne montrent une inflation de 5,8 % dans la zone euro cette année, supérieure de 0,2 point aux dernières prévisions. Celle-ci devrait par ailleurs rester à un niveau élevé après l’atteinte d’un pic en 2022. En parallèle, Bruxelles a révisé ses estimations pour la croissance à la hausse.

Une hausse des taux est attendue en raison de la remontée de l’inflation

Depuis l’année dernière, le budget des Européens est fortement impacté par la hausse des prix à la consommation. Et la tendance ne semble pas près de s’inverser. La Commission européenne annonce en effet une inflation sous-jacente élevée, en dehors des produits alimentaires et énergétiques.

Elle relève ainsi ses prévisions pour la zone euro et l’Union européenne, et déclare anticiper une inflation de 6,8 % sur l’ensemble de l’année dans l’UE,

À 0,3 point au-dessus de ses estimations initiales.

Le pouvoir d’achat des ménages risque ainsi de baisser davantage au cours des prochains mois. Par ailleurs, considérant l’écart énorme entre l’inflation actuelle et son niveau-cible,

Fixé à 2 %, la Banque centrale européenne (BCE) va très probablement durcir sa politique monétaire en augmentant ses taux directeurs.

La Commission s’attend donc à des difficultés, bien que la fin du cycle de relèvement des taux d’intérêt de la BCE et des autres banques centrales de l’UE se profile. En raison des « récents bouleversements dans le secteur financier »,

elle craint notamment un nouvel enchérissement et un resserrement supplémentaire de l’accès au crédit, ainsi qu’une décélération des investissements.

Révision à la hausse des prévisions de croissance économique

De l’autre côté, Bruxelles salue la résilience de l’économie européenne dans un contexte mondial tendu, avec des résultats dépassant ses attentes pour le début 2023. Dans un communiqué, elle attribue cette évolution positive au ralentissement de la hausse des prix de l’énergie et des améliorations en matière d’approvisionnement après les perturbations engendrées par la crise sanitaire.

Elle souligne que les changements observés sur le volet de l’énergie ont été rendus possibles par les efforts de sobriété des Européens et la diversification des approvisionnements en raison de la guerre entre l’Ukraine et la Russie.

Cette accalmie sur les prix a diminué les coûts de production et les dépenses des ménages.

Ajoutés à la solidité du marché de l’emploi, ces facteurs ont favorisé une « croissance économique modérée » sur les trois premiers mois de l’année, éloignant le spectre d’une récession. Sur la période, le Produit intérieur brut (PIB) a gagné 0,1 % en comparaison avec le dernier trimestre 2022, marqué par une atonie. Pour l’ensemble de l’UE, la richesse intérieure bondit de 0,3 % après un recul de 0,1 % le trimestre précédent.

En conséquence, elle a revu ses prévisions de croissance économique pour l’exercice en cours.

Le PIB de la zone euro pourrait ainsi grimper à 1,1 % en 2023, contre 0,9 % lors des prévisions de mi-février.

En 2024, il pourrait s’établir à 1,6 %, en progression de 0,1 point par rapport aux dernières estimations. Pour toute l’UE, la Commission table sur une croissance de 1 % (+0,2 point) cette année, et de 1,7 % (+0,1 point) en 2024.

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