Le projet de loi de Finances prévoyait un déficit commercial de 156 milliards pour 2022. Or, sur 12 mois glissants en novembre dernier, il s’affichait déjà à 159,5 milliards d’euros. Il s’agit d’un niveau jamais atteint. Pour 2023, les prévisions gouvernementales affichent une balance négative de 154 milliards.

Une dégradation supérieure aux prévisions

Les dernières statistiques des Douanes françaises montrent un

Déficit commercial de 159,5 milliards d’euros sur la période comprise entre les mois de novembre 2021 et 2022.

Ce chiffre dépasse de 3 milliards le chiffre inscrit dans le projet de loi de Finances pour 2023.

En effet, le gouvernement anticipait une balance commerciale négative de 156 milliards d’euros.

Lorsque les chiffres de décembre seront intégrés, les économistes attendent un déficit nettement supérieur à 160 milliards d’euros pour l’ensemble de l’année. Les données définitives seront connues le 7 février prochain.

S’agissant de l’exercice 2023, l’Exécutif table sur une stabilité par rapport aux prévisions pour 2022, à 154 milliards. Dans le projet de loi de Finances, ce scénario s’appuie sur une condition principale : le maintien du coût des importations d’énergie aux pics inédits observés l’an dernier en raison de la guerre en Ukraine.

Une amélioration liée à la baisse des prix de l’énergie

Or, les prix du marché tendent à diminuer après des mois de forte hausse, avec un impact positif sur le montant des approvisionnements énergétiques. D’après les Douanes,

Il a connu des baisses successives en septembre (-7 %), en octobre (-8,2 %) et en novembre (-10,4 %).

L’inversion de la tendance est notable après un repli continu depuis fin 2020.

L’administration des Douanes annonce ainsi une amélioration continue du solde commercial.

Elle se base pour ce constat sur la moyenne mobile sur trois mois, dont l’avantage est de supprimer les fluctuations mineures d’une série de données. D’après ses statistiques,

La moyenne mobile est passée de plus de 16 milliards d’euros en août 2022 à 14,1 milliards en octobre puis 13 milliards en fin novembre.

Si pour la balance commerciale, la situation s’améliore, elle reste tendue pour le commerce extérieur de l’Hexagone en général, et pour les entreprises en particulier. Dans certains secteurs, les défaillances, surtout de TPE et PME sont multiples en raison de l’explosion de leur facture d’énergie. Pour les salariés et entrepreneurs qui ont perdu leur emploi et qui possèdent une solide expertise, se lancer dans une activité indépendante peut être une bonne alternative à un emploi salarié dans un contexte complexe. Le portage salarial leur offre un cadre sécurisé, en leur donnant droit à une couverture sociale complète tout en préservant leur autonomie.

Une situation toujours tendue hors produits énergétiques

Par ailleurs, si l’on exclut les produits énergétiques, la balance commerciale affiche un nouveau repli de 300 millions d’euros entre octobre et novembre, après une dégradation de 200 millions de septembre à octobre.

Fin novembre, le solde s’établissait ainsi à 1,4 milliard d’euros.

Dans le détail, pour le onzième mois de l’année, les soldes respectifs des échanges des différents types de biens évoluent comme suit :

  • biens d’investissement : dégradation de 0,4 milliard ;
  • biens intermédiaires : dégradation de 0,1 milliard ;
  • biens de consommation : amélioration de 0,1 milliard portée principalement par une diminution des importations.

Concernant les services, les données de la Banque de France montrent un repli du retour de l’excédent de la balance à 2,4 milliards en novembre, soit 1,6 milliard de moins qu’en octobre.

Ce mouvement est attribué à la décroissance de 50 % des excédents issus des services de transports.