Asana, fournisseur d’un outil de gestion de projet, a mené une enquête concernant les évolutions du rapport des actifs avec le travail. Il s’est intéressé en particulier à la « génération Z », dont les membres sont arrivés sur le marché du travail durant la crise sanitaire. Asana met en lumière leurs attentes, ainsi que l’impact de la pandémie et la mutation du monde professionnel sur ces jeunes.

Une génération attachée à une organisation hybride

En 2020, les impératifs sanitaires ont favorisé la généralisation du travail à distance, qui est rapidement entré dans les mœurs. Ainsi,

Malgré la levée des restrictions, les salariés revendiquent le droit au télétravail quelques jours par semaine, ou à plein temps selon les entreprises et les métiers.

Éprise de flexibilité, la génération Z apprécie tout particulièrement ce système « hybride », qui combine présentiel et télétravail. Outre la liberté, 37 % d’entre eux indiquent que l’isolement favorise la concentration. Chez les autres générations, ce pourcentage est nettement plus faible.

Un autre aspect met en exergue la différence d’opinion de ces actifs nés entre 1997 et 2012 concernant ce mode d’organisation par rapport à leurs aînés. D’après l’étude d’Asana,

La génération Z, les interactions sociales constituent l’unique différence entre le travail au bureau et à distance.

En revanche, pour les salariés des autres tranches d’âge, le travail dans les locaux de l’entreprise est synonyme de tâches spécifiques comme les réunions, le travail collaboratif, etc.

Des actifs impactés par les bouleversements dans le monde du travail

En dépit d’une organisation mieux adaptée à ses souhaits, le sondage d’Asana révèle que la génération Z ressent moins de bonheur au travail que les générations précédentes. Ce constat a de quoi inquiéter les DRH, dirigeants et experts, sachant que la proportion des actifs de cette tranche d’âge est amenée à croître progressivement au fil des ans.

Ils critiquent plusieurs points générateurs de frustration en entreprise :

  • des processus « fastidieux, confus ou démotivants » : 45 % des sondés estiment ainsi pouvoir gagner 7 à 20 heures hebdomadaires avec une révision des processus ;
  • les réunions et les appels en visio ;
  • les conséquences de l’hyperconnexion.

Ce dernier aspect revêt une importance particulière pour la génération Z. Ayant grandi avec internet et les nouvelles technologies, elle considère la qualité des outils proposés comme un critère essentiel de choix d’un employeur. Pourtant, les inconvénients ne manquent pas :

  • 23 % des répondants pointent du doigt la multiplication des applications (12 en moyenne), et le va-et-vient entre elles, qui leur a fait manquer des messages et des missions.
  • 27 % déplorent le fait que l’hyperconnexion les pousse à accumuler les heures, au détriment de leur vie personnelle. En comparaison, seuls 10 % des baby-boomers sont de cet avis.

Pour avoir une plus grande autonomie dans un cadre sécurisé, beaucoup optent pour une activité indépendante en portage salarial.

Cette nouvelle forme d’emploi combine les avantages de l’entrepreneuriat et du salariat. Selon sa définition, le portage salarial donne droit à une protection sociale complète (assurance maladie, prévoyance, mutuelle, cotisation retraite, allocations chômage, droit à la formation) et la liberté de choisir ses missions et la gestion de son temps.