Le Premier ministre lance un plan d’investissement pour la formation professionnelle

Le gouvernement s’inquiète des tensions sur le marché du travail, entre les problèmes de recrutement des entreprises et les difficultés de réinsertion des chômeurs. Pour y répondre, un plan d’investissement dans les compétences vient d’être dévoilé. L’État prévoit notamment d’augmenter le budget de la formation professionnelle et de renforcer les aides au recrutement d’alternants.

Priorité à la formation professionnelle avec un budget renforcé

La priorité du gouvernement pour 2022 est de former 1,4 million de demandeurs d’emploi sur les 5 927 millions d’inscrits à Pôle Emploi dans les catégories A, B et C, selon les derniers chiffres officiels. Une enveloppe supplémentaire de 1,4 milliard d’euros sera allouée à la formation professionnelle sur la période 2021-2022, dont 900 millions ont été déboursés cette année.

Selon le Premier ministre, 600 millions iront à quelque 350 000 salariés des PME de moins de 300 employés. Les chômeurs sont quant à eux orientés en priorité vers les formations en entreprise dans les métiers en tension, sachant que le taux de retour à l’emploi associé à cette démarche est particulièrement élevé, pouvant atteindre 85 %.

Enfin, 560 millions seront consacrés aux nouveaux accords que l’État projette de conclure avec les régions et Pôle emploi pour financer la montée en compétence des chômeurs de tous niveaux de qualification.

Bon à savoir : le portage salarial est une solution aux multiples avantages pour se lancer dans une activité indépendante à défaut d’emploi salarié.

  • Tout en restant totalement autonomes dans leur organisation et le choix des clients, les salariés portés bénéficient de droits sociaux étendus, incluant la formation et l’assurance chômage.
  • De plus, la société de portage se charge de tout l’aspect administratif (incluant les questions fiscales et juridiques, la comptabilité, la facturation…), leur permettant de se consacrer pleinement à leurs missions et au développement commercial de leur affaire.

S’agissant du fameux « revenu d’engagement » pour les jeunes, Jean Castex met les points sur les « i » et explique que l’objectif est de favoriser l’insertion de centaines de milliers de jeunes qui ne sont ni étudiants ni actifs ni en formation par le biais d’un accompagnement « vraiment individualisé ».

Des mesures pour la réinsertion des demandeurs d’emploi de longue durée

Pour les demandeurs d’emploi de longue durée (en recherche d’emploi depuis au moins deux ans), qui représentent aujourd’hui 50,3 % des inscrits à Pôle emploi, plusieurs dispositions figurent dans le plan.

Ils se verront proposer un « parcours de remobilisation », en test dans une douzaine d’agences d’ici la fin de l’année et qui sera progressivement étendu à ce public spécifique en 2022. Dans ce cadre, le dispositif des « transitions collectives » va être simplifié pour être plus accessible aux PME et s’appliquer aux ruptures conventionnelles collectives (RCC). L’objectif est de faciliter les reconversions professionnelles vers des secteurs qui recrutent.

En outre, dans le but d’accroître de 33 % le nombre de contrats de professionnalisation pour les plus de 30 ans, une aide de 8 000 euros est accordée pour l’embauche d’un demandeur d’emploi de longue durée.