L’aide à l’embauche d’un jeune en contrat de professionnalisation reconduit jusqu’au 30 juin 2022

L’État a décidé de reconduire le dispositif d’aide à l’embauche d’un jeune en contrat de professionnalisation jusqu’au 30 juin 2022. À cet effet, les entreprises qui recrutent un jeune (moins de 30 ans) en apprentissage ou en contrat de professionnalisation reçoivent 5 000 euros si l’apprenti est un mineur, et 8 000 euros s’il est majeur.

Cette aide est versée sans condition pour les sociétés et organisations de moins de 250 salariés. Pour leur part, les plus grandes entreprises (plus de 250 salariés) ne peuvent pas prétendre à cette aide sauf si elles s’engagent à avoir au minimum 5 % d’alternants dans leur effectif.

Un contrat visant à faciliter l’insertion des jeunes sur le marché de l’emploi

Le contrat de professionnalisation permet aux jeunes de suivre une formation professionnelle en complément de la formation initiale en vue d’obtenir une qualification ou un diplôme reconnu par l’État.

  • Les frais de la formation d’un salarié en contrat de professionnalisation sont en principe pris en charge par l’Opco (Opérateur de compétences) dont dépend l’entreprise. Les compétences à acquérir sont définies par l’employeur, le salarié et l’Opco.
  • La formation doit être dispensée par un organisme agréé ou par le service de formation de l’entreprise, et représenter au moins 15 % du temps de travail (ceci peut aller jusqu’à 25 %).
  • Chaque personne embauchée en contrat de professionnalisation doit être supervisée par un tuteur désigné par l’entreprise.

Bon à savoir : après l’obtention de son diplôme, le jeune peut créer sa propre entreprise. Pour faciliter sa démarche, il peut choisir le portage salarial En effet, celui-ci lui permet de sécuriser ses débuts de parcours et de bénéficier de la protection sociale du salariat tout en restant indépendant.

Rémunération des jeunes en contrat de professionnalisation

En ce qui concerne la rémunération, son montant dépend de l’âge et de la qualification du salarié (titulaire d’un bac professionnel ou non).

Ainsi, un jeune titulaire d’un bac pro touche :

  • 65 % du SMIC s’il est âgé de moins de 21 ans ;
  • 80 % du SMIC pour celui âgé entre 21 et 26 ans ;
  • le SMIC ou 85 % du salaire indiqué dans la convention collective pour les plus de 26 ans.

En revanche, un jeune non titulaire d’un bac pro perçoit :

  • 55 % du SMIC s’il est âgé de moins de 21 ans ;
  • 70 % du SMIC pour celui compris dans la tranche d’âge 21-26 ans ;
  • le SMIC ou 85 % du salaire indiqué dans la convention collective pour les plus de 26 ans.