Après un ralentissement dû à l’arrêt de l’activité économique en 2020, le portage salarial a retrouvé un rythme de croissance soutenu. Selon des récentes études, il pèse désormais 1,3 milliard d’euros et son avenir s’annonce prometteur. En effet, dans un contexte difficile, ce type de contrat est vu comme une option avantageuse par de nombreux professionnels.


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Un boom lié aux multiples avantages du portage salarial

La pandémie de Covid-19 a impacté des millions d’entreprises et de travailleurs indépendants dans tous les secteurs. En parallèle, l’essor du télétravail a donné envie à bon nombre de salariés de changer de carrière et de gagner en autonomie. Pour autant, dans un contexte difficile, pas question de sauter dans le vide sans filet. Le portage salarial s’est ainsi imposé comme la meilleure alternative pour se lancer.

  • En effet, le salarié porté conserve son indépendance dans le choix de ses clients et son organisation personnelle.
  • Il négocie librement avec ses clients le contenu, le prix, la durée et le lieu d’exécution des prestations.
  • En outre, il profite de la protection offerte par le salariat, en particulier sur le plan social : prévoyance, mutuelle collective, retraite, assurance chômage, responsabilité civile professionnelle.
  • Il s’agit d’un argument majeur pour les indépendants, qui pâtissent de la faiblesse de leur couverture sociale faible.
  • Le tout, sans contraintes administratives, juridiques et fiscales, car la société de portage se charge de toutes ces démarches pour ses salariés.
  • Par ailleurs, ayant un bulletin de salaire en bonne et due forme, l’indépendant porté a un accès plus facile au prêt bancaire.
  • Autre avantage, la société de portage salarial assure un accompagnement de ses consultants porté pour l’élaboration de son offre de services, la négociation… et leur ouvre une communauté de professionnels pour les partages d’expériences et de conseil, et la recherche de nouveaux contrats.

Une forte croissance probable sur le long terme

La hausse du chômage (9 % de taux d’inactivité au troisième semestre 2020) et des conditions dégradées devraient bénéficier au portage salarial. Les employeurs y trouvent aussi un intérêt, contraints d’externaliser leurs salariés ou de privilégier les contrats courts. Cette nouvelle forme d’emploi leur permet de disposer de compétences rares ou pointues rapidement sans alourdir leurs charges fixes.

Si les CSP+ sont aujourd’hui majoritaires du fait des restrictions liées à la législation, les profils qui optent pour ce statut se diversifient continuellement. Il attire tout particulièrement les salariés en quête d’un complément de revenus ou d’indépendance, les demandeurs d’emploi à la recherche de missions ponctuelles en attendant un poste fixe, mais aussi les retraités désireux de continuer à exploiter leur expertise. Les métiers du conseil et de la consultance sont les premiers concernés, mais la liste s’allonge régulièrement avec l’ingénierie, la formation et le coaching, l’IT, le web et le numérique, les ressources humaines…

En 2022, avec un taux de croissance annuel d’environ 20 %, le chiffre d’affaires total généré par le portage salarial devrait dépasser de 16 % celui de 2019 pour atteindre 3,5 milliards d’euros en 2030, d’après les dernières estimations de certains acteurs de la profession. Une levée des barrières à l’entrée grâce à des évolutions législatives, pourrait faire grimper le chiffre à 8,1 milliards. De quoi convaincre des candidats supplémentaires de franchir le pas.