Le 25 avril, le projet de loi « avenir professionnel » du gouvernement sera présenté en Conseil des ministres. Il ambitionne de repenser, notamment, l’assurance chômage pour les indépendants. Une assurance chômage qui se voudra finalement moins « universelle » que prévu.

Mais quel est l’avis des indépendants sur l’assurance chômage d’après une étude menée par WeMind et OuiShare ?

 

Que pensent les indépendants de l’assurance chômage ?

Les indépendants sont insatisfaits de leur niveau de cotisation

Certes, les indépendants cotisent peu, mais ils ont aussi le sentiment de ne pas s’y retrouver. En effet, ils ont l’impression de ne retirer aucun avantage des contributions qu’ils versent et se sentent totalement délaissés par le système social auquel ils participent pourtant.

Cependant une minorité d’indépendants ne souhaitent pas bénéficier de l’assurance chômage notamment car ils refusent de cotiser d’avantage et y voient une incohérence. De fait, pour eux, être indépendant c’est prendre des risques dans sa vie professionnelle et l’assumer.

De plus le système du chômage s’adapte mal au mode de travail des indépendants. Les fluctuations d’activité sont inhérentes à la vie du freelance. Il est donc complexe de déterminer à quel moment le chômage doit intervenir d’autant plus que les 3 millions de travailleurs indépendants en France ont des profils très hétérogènes.

Une majorité d’indépendants favorable à  la cotisation pour l’assurance chômage

Pourtant, d’après le récent sondage de WeMind et OuiShare, près de 92% des indépendants sont favorables à la perception d’une assurance chômage et de façon cohérente, 96% de ceux-ci seraient alors prêts à cotiser pour le chômage. L’idée de payer plus de charges pour une meilleure protection sociale semble finalement séduire les indépendants.

Une réforme favorable aux attentes des indépendants sur la forme

La fin du RSI d’ici 2020 a été confirmée. Un des problèmes majeurs du régime social des indépendants réside dans une protection sociale bien plus faible que celle accordée aux salariés. Toutefois la fin du RSI ne signifie pas un lissage du régime des indépendants avec celui des salariés, ni en terme de cotisations, ni en terme de prestations sociales.

Aujourd’hui, le nouveau projet de loi « Avenir professionnel» présenté en Conseil des ministres le 25 avril 2018 prévoit une protection plus importante pour les indépendants.  Ainsi les entrepreneurs indépendants qui sont en liquidation judiciaire ou dans une procédure de redressement judiciaire pourront être indemnisés. Un montant de 800 euros par mois pendant six mois a été annoncé par le ministre du travail si le revenu d’activité a atteint une moyenne d’au moins 10 000 euros par an sur plusieurs années. Cette mesure vise entre autre les commerçants, les agriculteurs, les artisans et les micro-entrepreneurs. En revanche les indépendants qui bénéficieraient de revenus autres, et/ou complémentaires, ne pourront toucher ces indemnités.

Il s’agirait ainsi d’assurer une indemnisation chômage sur une durée limitée à six mois en cas de perte totale ou grave d’activité. Il n’est plus question de l’universalisation du chômage  annoncée au début du quinquennat, sachant que cette indemnisation ne ferait, a priori, pas peser plus de charges sur les indépendants selon le gouvernement.

Le portage salarial : une solution qui assure la sécurité et depuis longtemps

La fin du RSI et la réforme en construction  ne semblent pas faire bouger concrètement les lignes entre protection des salariés et des indépendants. En revanche, le portage salarial est, depuis longtemps, une solution alternative, qui permet de cumuler l’indépendance dans son travail, et toute la protection sociale d’un salarié classique.

Le portage répond à la volonté des entrepreneurs d’exercer leur activité en toute liberté, aussi bien au niveau des horaires que du choix des missions et de la clientèle. Il permet de bénéficier de la protection sociale du salariat et notamment du chômage grâce au contrat de travail.

En tant que salarié porté, vous bénéficiez des avantages acquis par la société de portage en complément de la protection sociale des salariés : retraite, couverture sociale performante, droit aux allocations chômage et à la formation…

En portage salarial : plus besoin de vous soucier de l’impact des réformes. Vous bénéficiez de votre liberté de freelance en toute sécurité !