Seulement 2/3 des dirigeants de PME auraient consacré « suffisamment de temps au développement et la compétitivité de leur entreprise au premier semestre 2014 ». C’est en tout cas l’un des enseignements d’une étude tout récemment publiée par l’institut IFOP1 et menée à partir d’un « échantillon de 301 chefs d’entreprise, représentatif des entreprises de 100 à 499 salariés ». Analyse.
Quel est tout d’abord le rôle des dirigeants de PME / d’ETI ?
Certes, il existe un socle commun pour tout dirigeant d’entreprise, conduisant le répertoire opérationnel des métiers et des emplois de Pôle Emploi2 à lister les activités qui lui incombent, à savoir :
- Définir la politique générale (organisation, développement économique, …) et les orientations financières de la structure ;
- Définir et superviser la politique de gestion des ressources humaines de la structure ;
- Suivre et analyser les données d’activité du service ou de la structure et proposer des axes d’évolution ;
- Mener des actions de communication/représentation auprès des acteurs de l’environnement socio-économique
De cette polysémie il ressort un indispensable rôle de planification et de développement de l’entreprise pour en assurer la pérennité tout autant que la rentabilité, avec le temps de que cela suppose de leur consacrer. Et c’est précisément là où le bât blesse.
Des entrepreneurs dévorés par les tâches ‘RH-administratif-juridique’
Car selon l’étude précitée, pour « 1/3 des patrons » le temps consacré au développement de leur entreprise n’est pas suffisant. Pire, ils n’ont consacré que « 13% de leur temps aux activités commerciales » et « à la stratégie marketing communication » alors que les questions de ressources humaines mobilisent « 20% de leur temps », celles ayant trait aux « activités administratives & juridiques » 17%. Et ce temps « RH-administratif-juridique était pris sur les activités créatrices de valeur ».
Comment s’étonner dans ce contexte qu’au rang des raisons invoquées pour expliquer cette situation figurent en bonne place les « lourdeurs administratives » ainsi que les « évolutions juridiques » ?
Ces résultats sont d’autant plus inquiétants que la tendance n’est pas à l’amélioration : pour les patrons interrogés et pour qui « la répartition des activités » a évolué, 38% jugent que l’activité RH a augmenté, 32% s’agissant des activités administratives et juridiques
Par où l’on voit, ainsi que l’exprime un auteur3 dans un autre domaine, que « l’activité réelle du sujet » ne se résume malheureusement pas toujours « au réel de son activité ».
La fin de la corvée avec le portage salarial ?
Par nature, le travailleur porté étant salarié de l’entreprise de portage salarial, le temps de travail du porté doit être 100% orienté business et 100% autonome.
À l’évidence, cette forme de relation de travail n’a pas vocation à se substituer à toute PME / ETI, puisque ce sont les prestations intellectuelles qui sont ici privilégiées, étant précisé que cela représente une part non négligeable de l’activité des entreprises.
Toujours est-il que c’est l’un des avantages phares du dispositif, à savoir la prise en charge des activités administratives, juridiques – facturation, gestion des paiements – sociales – transformation en salaires des honoraires perçus – mais aussi comptables et fiscales !
Dit autrement, en traitant intégralement les problématiques éloignées du cœur de votre métier, celui qui fait la valeur ajoutée de votre activité, il s’agit de vous permettre de donner à cette dernière un maximum de chances de réussite. Sans perdre une once d’autonomie ni d’indépendance !
Au fond, une analyse rappelée récemment dans le Figaro4 rappelle bien l’enjeu : « Quand l’économie tourne au ralenti, les patrons de PME devraient se consacrer à l’essentiel : gagner des clients, et décrocher des contrats pour faire rentrer l’argent dans les caisses de la société. »