Sur le front de l’emploi et comme chaque semaine, plusieurs données sont venues compléter le tableau global :

  • alors qu’ils disposent de précieuses compétences et des connaissances « métier », la France compte 751 300 seniors en recherche d’emploi (1)
  • une enquête de l’institut Think (2) fait apparaître que « seul 1 salarié sur 3 se rend au travail avec plaisir (3) »…
  • L’INSEE a publié des chiffres la semaine dernière au sujet de l’emploi en France qui présentent (favorablement) un écart de pas moins de 500 000 personnes (!) par rapport à ceux de Pôle Emploi de la semaine précédente (4)

Ces chiffres récents dessinent un marché du travail encore sous tension.

L'emploi des jeunes en mutation

Les créations d’entreprises en hausse

Regardons de plus près les chiffres de ce même institut au sujet de la création d’entreprises au mois de janvier 2014 : si  le nombre de créations d’entreprises pendant les douze mois achevés fin janvier recule de 1,4% par rapport aux douze mois précédents », il reste que l’on observe par rapport à décembre 2013  une augmentation de 2,4 % pour le nombre de créations hors auto-entrepreneurs.

Dans un contexte où 74% de français jugent la création d’entreprise difficile et 81% considèrent le système éducatif comme inadapté pour former les entrepreneurs (5), qu’ils souhaitent de plus en plus devenir leur propre patron est en soi un motif de satisfaction : les effets dissuasifs de la morosité de la situation économique ne sont pas sans limite.

Quid des jeunes ? Ils sont 86% à percevoir la création d’entreprise comme générant « du respect et de la considération » (6), plus d’1 sur 2 à vouloir être leur propre patron, et 76% à considérer que l’entrepreneuriat est plus épanouissant que le salariat ! C’est dire si la génération Y porte un regard différent sur la création que celui de leurs aînés.

Le succès du portage salarial auprès des « jeunes »

Qui s’étonnera donc du succès auprès de cette génération de la formule innovante de relation de travail qu’instaure le portage salarial ? Il apporte en effet une réponse moderne aux enjeux de transition professionnelle et représente en cela un gisement d’emplois considérable : si la France compte environ 30 000 personnes en portage salarial, le potentiel d’emploi de ce secteur est quant à lui estimé à 200 000 personnes.

Quels sont ses avantages du portage pour les jeunes diplômés ?

« Ensemble de relations contractuelles organisées entre une entreprise de portage, une personne portée et des entreprises clientes comportant pour la personne portée le régime du salariat et la rémunération de sa prestation chez le client par l’entreprise de portage », le portage salarial garantit en outre « les droits de la personne portée sur son apport de clientèle », ainsi qu’en dispose l’article L 1251-64 du Code du travail, lui-même issu d’une loi du 25 juin 2008.

Plus concrètement, outre qu’en leur offrant leur premier emploi il leur permet d’éviter le stage non rémunéré, devenir « porté », c’est expérimenter la création d’une entreprise sans risque, c’est-à-dire développer un projet professionnel en toute autonomie, tout en bénéficiant d’un contrat de travail.

Possibilité donc de se lancer jeune diplômé dans l’aventure entrepreneuriale tout en étant accompagné et formé par l’entreprise de portage, agir à la manière d’un chef d’entreprise mais déléguer totalement le traitement administratif, juridique, fiscal et comptable lié à l’activité d’indépendant ou de freelance, tester ses capacités à entreprendre et prendre des risques mais conserver les avantages du salariat en cotisant à l’assurance chômage ainsi qu’aux régimes de retraites des salariés : qui a dit qu’être jeune était un handicap pour créer son activité ?