Au cours du séminaire gouvernemental consacré à « la France en 2025 » organisé à l’initiative de François Hollande, chaque ministère a eu l’occasion de plancher sur des prévisions pour le futur de la France dans le domaine de son portefeuille ministériel.

La copie du Ministre de l’Économie et des Finances  se veut à la fois optimiste et réaliste. Pierre Moscovici, se livre à un travail méthodique où il identifie d’abord les périls actuels avant d’envisager les solutions vers lesquelles devrait se diriger le gouvernement futur. Ainsi, le vieillissement de la population française et sa conséquence, la réduction du nombre d’actifs, ainsi que la nécessité d’amorcer la transition vers une société numérique, sont les enjeux principaux vers lesquels devra s’orienter l’action gouvernementale.

Retrouver le plein emploi n’est pas un objectif utopique selon le ministre de l’Économie. Pour cela, le ministre met en garde contre un éventuel copier/coller  du modèle allemand, car selon lui ce modèle ne serait plus adapté à la nouvelle scène mondiale d’ici 10 ans sauf en ce qui concerne ses vertus en matière de performance et de compétitivité.

Par ailleurs dans cet objectif du plein emploi, le ministre livre ses espoirs concernant la poursuite de la réforme du marché du travail et notamment grâce à l’ANI de 2013 évoqué comme l’ « évènement fondateur » d’une nouvelle dynamique du marché du travail.

C’est d’ailleurs le même objectif de modernisation du marché du travail qui a motivé l’extension de l’accord du 24 juin 2010, loi sur le portage salarial qui vient enfin sécuriser le recours à cette nouvelle forme d’emploi. Dans ce cadre-là, le ministre prévoit que la formation professionnelle sera « réformée en profondeur » d’ici 2025 pour accompagner le besoin accru en reconversion professionnelle.

En outre, le ministre de l’Économie se veut ambitieux puisqu’il envisage de placer la France comme référence mondiale en termes d’innovations sociales. Cela impliquera donc l’émergence d’une branche de l’économie dite d’entrepreneuriat social. L’objectif sera donc de mieux intégrer les personnes qui sont généralement exclues du marché de l’emploi par des pratiques solidaires d’utilité sociale encouragées par des avantages fiscaux pour les entreprises.