Avec l’évolution rapide du monde de travail, obtenir un CDI et bâtir sa carrière au sein d’une seule entreprise n’est plus le rêve d’un grand nombre de travailleurs. Les jeunes générations, en quête davantage de liberté et d’aventures, préfèrent tester différents projets, et exercer plusieurs activités professionnelles simultanément. Ceci explique l’essor du slashing, un phénomène qui gagne du terrain en France depuis quelques années.
Qu’est-ce qu’un slasheur ?
Le slasheur est un terme qui définit une personne exerçant plusieurs activités professionnelles simultanément. En principe, ce type de travailleur cumule deux emplois, mais il arrive que certaines personnes exercent 3 métiers à la fois, bien que ce soit rare.
Le mot slasheur est issu de la barre oblique « slash » utilisé notamment dans le domaine numérique. En français, ce terme peut correspondre à l’expression « et/ou », mais dans tous les cas, le slashing est employé pour définir l’exercice de multiples métiers par un professionnel.
Certains décident de devenir slasheurs pour des raisons économiques, et d’autres le font pour pouvoir à la fois vivre de leurs passions et bénéficier de bons revenus.
Les différents profils de slasheur
En principe, il existe 5 profils de slasheur :
- Le startuppers : ce profil de slasheur est celui qui souhaite se lancer dans l’entrepreneuriat, mais qui conserve son emploi salarié afin de pouvoir disposer des revenus pendant le démarrage de son activité indépendante.
- Le leasure : il s’agit du travailleur qui gagne des revenus stables, mais qui aspire en même temps tirer profit de sa passion. le slashing lui permet de réaliser son rêve tout en optimisant ses revenus.
- Le freelance : ce professionnel choisit de rester indépendant et offrir ses services aux entreprises clientes en réalisant des missions variées : coaching, prestation numérique, étude de marché, etc.
- L’opportuniste : ce slasheur est à l’affût de toutes les opportunités qui lui permet de varier ses occupations. Il jongle le plus souvent entre plusieurs projets, malgré cela, il a le plus souvent une activité principale.
- Le slasheur économique : celui-ci est devenu slasheur pour des raisons purement économiques. Il est contraint de cumuler plusieurs emplois afin de pouvoir tout simplement « joindre les deux bouts ».
Les limites du slashing : statut et métiers
Le slashing n’est pas adapté à tous les métiers. Ceux, dont les activités sont très prenantes, ne peuvent pas être slasheur. Il en est de même pour les professionnels qui exercent des métiers soumis à un code de déontologie, ou assujettis à des clauses de non-concurrence.
Néanmoins, de nombreux métiers dans différents secteurs d’activité peuvent être cumulés, ce qui ne limite pas pour autant les possibilités de ceux qui souhaitent slasher.
Autre point important à retenir, le cumul de plusieurs statuts. Celui de l’autoentrepreneur peut être cumulé avec différents statuts, à l’exception du statut de gérant d’EURL ou de SARL. Il est ainsi possible de créer plusieurs entreprises en vue de pouvoir exercer plusieurs activités à la fois.
Pour le fonctionnaire, l’exercice d’une activité lucrative autre que son emploi dans la fonction publique nécessite une autorisation. Il peut ainsi devenir slasheur sous certaines conditions.
Est-il possible de cumuler le portage salarial et le slashing ?
Le portage salarial peut être cumulé avec d’autres statuts : à titre d’exemple le salarié d’une entreprise peut très bien exercer en même temps une activité en portage salarial à condition de respecter l’obligation de loyauté envers son employeur. Il doit néanmoins vérifier au préalable que le contrat de travail signé avec ce dernier ne comporte pas des clauses d’exclusivité (ou de non-concurrence).
Le cumul d’emplois (activité salariée et portage salarial) lui permet d’améliorer ses revenus, acquérir de nouvelles compétences et de diversifier son expérience professionnelle, mais aussi de limiter les risques inhérents au démarrage d’une nouvelle activité.
À noter toutefois que le slasheur qui exerce plusieurs emplois salariés doit respecter une limite d’heures travaillées (48 heures par semaine ou 10 heures par jour).