Être employé dans une grande enseigne fait partie des ambitions de nombreux jeunes étudiants. Toutefois, en dépit de ses nombreux avantages, le statut de salarié représente une certaine limite en termes d’autonomie. Ce qui pousse certains à devenir indépendant. Il faut alors s’assurer que l’activité soit compatible avec celle de l’entreprise employeur.

À l’issue d’une formation initiale, un étudiant choisit généralement d’intégrer une entreprise ou une société afin de devenir un salarié. Ce qui lui permet de mettre en pratique les connaissances qu’il a acquises tout au long de son cursus. Contrairement à un stagiaire, le salarié touche une rémunération convenue à l’avance avec l’employeur lors de l’entretien d’embauche. Il bénéficie également d’un certain nombre d’avantages prévu par le Code du travail. Toutefois, le statut de salarié représente plus de contraintes comparées à celui d’indépendant. Ainsi, avant de faire son choix, il est nécessaire de s’informer. Cet article apportera toutes les informations à connaitre sur ce statut.

Qu’est-ce qu’un salarié ?

Un salarié fournit ses compétences et expériences à une société contre une rémunération. Appelé aussi employé, il est tenu de respecter toutes les dispositions prévues par son contrat de travail. Ce dernier est signé conjointement par le salarié et l’employeur afin de matérialiser le lien de subordination. Le Code du travail lui offre plusieurs droits tels que :

  • Le droit d’information ;
  • Celui de s’exprimer librement ;
  • Un salaire minimum selon le type d’emploi et la durée.

En contrepartie, le salarié exécute ses tâches conformément à la réglementation en vigueur. Il doit également respecter les obligations déterminées préalablement dans le contrat de travail. Dans certains cas, celui peut être verbal, ce qui représente un risque pour le salarié. Ainsi, il est conseillé d’opter pour un contrat écrit pour faire valoir ses droits en cas de litige.

La collaboration peut être limitée dans le temps ou à durée indéterminée. Peu importe sa nature, tout doit être matérialisé par un contrat. Toutefois, avant la signature, il faut prendre connaissance de chaque détail afin d’éviter les mauvaises surprises.

Le principal avantage de ce statut est que le salarié bénéficie d’une protection sociale comme l’assurance chômage et la retraite. Ce qui explique le prélèvement de cotisations sociales sur la rémunération versée par l’employeur.

Quelles sont les caractéristiques et fonctions du salarié ?

Il existe un lien hiérarchique entre le salarié et l’employeur. Ainsi, le travailleur doit réaliser ses missions en suivant les instructions de ce dernier. Dans tous les cas, la nature des tâches à réaliser est mentionnée clairement dans le contrat de travail. Ce qui permet au salarié de connaître avec précision ce que l’entreprise attend de lui. Il doit recevoir en contrepartie une rémunération dont le montant est également précisé par le contrat de travail.

Le salarié peut se voir attribuer d’autres fonctions si celles-ci entrent dans le cadre de ses qualifications. Ce qui est souvent nécessaire selon les besoins de l’entreprise. Bien que les nouvelles tâches ne soient pas expressément prévues par le contrat, le salarié doit les accepter. Dans le cas contraire, il peut être accusé de représenter un obstacle au fonctionnement normal de l’entreprise. Toutefois, la modification apportée par l’employeur ne doit pas impacter sur la rémunération. Si tel est le cas, un avenant au contrat initial doit être établi.

Si le salarié constate un abus ou non-respect des dispositions prévues par le contrat, il peut opposer un refus. Il a également le droit d’effectuer un recours auprès de la juridiction compétente.

Quels sont les droits du salarié ?

Le salarié n’est jamais à l’abri d’un éventuel abus de la part de l’employeur. Outre le contrat de travail et pour plus de protection, il est également couvert par :

  • Le Code du travail ;
  • Le Code de la sécurité sociale ;
  • Des accords internationaux ;
  • Le règlement UNEDIC.

Le contrat de travail doit être conforme aux exigences du Code du travail ainsi que de la convention collective. De plus, le salaire est censé correspondre à la nature des missions confiées. Ci-après la liste des garanties légales dont bénéficient les salariés :

  • Congés payés ;
  • Indemnisation en cas de maladie ou accident de travail ;
  • Majoration dans le cadre des heures supplémentaires ;
  • Égalité des hommes et des femmes sur le lieu de travail ;
  • Indemnité de chômage ;
  • Existence d’un représentant du personnel ;
  • Droit au remboursement, voire prise en charge des frais médicaux ;
  • Respect de la procédure en cas de licenciement : entretien préalable, lettre de notification.

D’autres droits résultent des conventions ainsi que des accords collectifs. C’est le cas notamment de la revalorisation des indemnités de rupture du contrat de travail. En plus du respect du SMIC, l’entreprise doit également tenir compte de la grille de classification des salariés. Enfin, l’employeur est tenu d’améliorer et respecter régulièrement le droit syndical.

Quelles sont les obligations du salarié ?

Le salarié doit respecter quelques obligations. Il est impératif qu’il se conforme à toutes les dispositions prévues par le contrat de travail. Ainsi, il est fortement conseillé de lire intégralement le contenu de ce dernier avant toute signature. En outre, l’employé doit aussi respecter :

  • Les règles de discipline fixées par l’employeur ;
  • L’autorité de ce dernier ;
  • Les directives ainsi que les différentes consignes fournies ;
  • Le règlement intérieur ;
  • Les normes d’hygiène et de sécurité ;
  • Le devoir de réserve ;
  • Les biens et les personnes ;
  • Le fonctionnement ainsi que l’organisation en place.

De plus, de nombreuses clauses peuvent être ajoutées au contrat de travail telles que celles de :

  • Non-concurrence ;
  • Exclusivité ;
  • Dédit-formation ;
  • Confidentialité ;
  • Mobilité professionnelle ou géographique.

Par ailleurs, certaines obligations générales doivent être observées par le salarié sous peine de sanctions sévères. C’est le cas par exemple de la bonne foi, la loyauté, la discrétion, le secret professionnel et de fabrique. Le non-respect de ces devoirs et obligations risque d’entraver le fonctionnement de l’entreprise. Dans certains cas, cela peut même entrainer des préjudices importants aussi bien pour l’entreprise que pour les tiers.

Qu’en est-il du salarié au statut d’indépendant ?

Le statut de salarié amène une certaine limite en matière d’autonomie. En effet, l’employé est tenu de respecter les horaires de travail ainsi que les différentes consignes. Ce qui explique pourquoi certains optent également pour le statut d’indépendant. De cette façon, le travailleur continue de percevoir son salaire et de bénéficier des avantages sociaux tout en étant indépendant.

La loi française autorise ce double statut. Néanmoins, il ne faut pas perdre de vue les engagements présents dans le contrat de travail tels que :

  • Les clauses d’exclusivité et de non-concurrence ;
  • L’obligation de loyauté.

Le non-respect de ces clauses peut exposer le salarié à des poursuites judiciaires. Il risque même le licenciement selon la gravité des préjudices causés. Ainsi, il faut choisir rigoureusement le type d’activité compatible avec le statut de salarié.

Le cumul représente de nombreux avantages pour l’employé. Il permet notamment à ce dernier de se lancer dans un projet important pour lui. En même temps, il bénéficie d’un revenu stable. Pour d’autres, il s’agit d’un moyen de compenser un salaire modeste. Dans certains cas, la double activité permet de prévoir un changement d’emploi sans prendre de risque. Plus tard, l’employé peut quitter définitivement son poste initial.

Pour l’activité indépendante, le salarié peut opter pour le régime micro-entrepreneur ou le portage salarial. Ce dernier séduit de plus en plus, puisqu’il offre plus d’autonomie tout en bénéficiant des avantages d’un travailleur ordinaire.