Faire appel à un intérimaire permet d’assurer le fonctionnement normal des activités durant l’absence d’un collaborateur. Lorsque le poste vacant est vital pour l’entreprise, cela peut engendrer des difficultés importantes. Toutefois, avant de se lancer dans cette option, il faut toujours s’informer sur les atouts et inconvénients de ce statut.

Les entreprises sont souvent amenées à collaborer avec un intérim selon le contexte au sein de l’entité. C’est notamment le cas lorsque le titulaire d’un poste clé s’absente pendant une durée plus ou moins longue. Il arrive également que le collaborateur ne soit plus autorisé à assumer son rôle suite à des fautes professionnelles graves. Ainsi, l’intérimaire assurera les fonctions du préposé jusqu’à ce que le responsable soit de nouveau disponible ou remplacé. De cette façon, il n’existe aucune perturbation dans la gestion normale de l’activité. Toutefois, avant d’adopter cette solution, il faut bien s’informer sur les règles régissant le statut d’intérim.

Qu’est-ce que l’intérim ?

L’intérim est une période durant laquelle un poste est provisoirement occupé par un remplaçant. Ce dernier est officiellement sous l’autorité d’une entreprise de travail temporaire. Toutefois, il doit se conformer aux règlements ainsi qu’aux différentes procédures qui régissent la société cliente. Le remplaçant est tenu d’accomplir ses missions conformément à ce qui a été prévu dans le contrat d’intérim.

Pour être plus clair, la société d’intérim fournit à son client une personne remplaçante appelée intérimaire. Cette dernière doit remplir tous les critères exigés par le poste et exécute sa mission pendant une durée bien déterminée. Avant le début la collaboration, un contrat de mise à disposition est conclu entre les deux sociétés. Quant à l’agent remplaçant, il doit signer un contrat de mission avec l’entreprise d’intérim. Ce qu’il faut comprendre, c’est que l’intérimaire est un salarié à part entière de la société de travail temporaire. Il opère uniquement en tant que missionnaire au sein de l’entreprise cliente.

Comment fonctionne l’intérim ?

Le statut d’intérim est encadré par la législation en vigueur. Ainsi, avant de solliciter ce type de service, il est nécessaire de bien comprendre son fonctionnement. Le système d’intérim implique généralement l’intervention de trois entités, à savoir l’entreprise cliente, l’agence intérim et le salarié ou intérimaire. Ainsi, il requiert la mise en place d’un contrat tripartite. Pour pouvoir répondre aux besoins ponctuels de ses clients, l’agence est tenue d’effectuer régulièrement des recrutements.

Par ailleurs, la mission d’intérim ne peut pas durer éternellement. Elle consiste, dans certains cas, en une intervention de quelques heures, mais peut se prolonger jusqu’à 18 mois au maximum dans d’autres. Ainsi, l’entreprise doit rapidement trouver une solution pour pourvoir le poste non occupé.

Les entreprises ont souvent besoin de recourir au service d’un intérim pour les cas ci-après :

  • Congé de maternité ;
  • Congé maladie ;
  • Accident survenu dans le cadre de l’exercice des fonctions ;
  • Licenciement ou démission ;
  • Hausse imprévue du volume d’activité.

D’autres cas peuvent également justifier l’intervention d’un intérimaire. Il arrive, entre autres, que l’entreprise ressente le besoin de créer un emploi temporaire pour atteindre des objectifs.

Qui peut travailler en intérim ?

Le statut d’intérimaire est accessible à tous. À part les personnes sans emploi en quête de nouvelles opportunités, on note aussi :

  • Les étudiants à la recherche d’un emploi de vacances ;
  • Les cadres ayant des compétences avérées dans un domaine spécifique ;
  • Les séniors qui veulent réintégrer le marché du travail ;
  • L’intermittent du spectacle.

Afin de mieux satisfaire les besoins des sociétés, certaines agences intérim se spécialisent dans des secteurs d’activité variés. Ainsi, ils embauchent leurs employés en fonction des expériences ou des formations suivies. Les secteurs les plus concernés sont le bâtiment, la restauration, la médecine, l’industrie ou le secteur tertiaire.

Le travail intérimaire est une opportunité intéressante pour les jeunes qui n’ont pas encore de qualification. Ils peuvent, en effet, débuter leur carrière dans ce type de poste. Ils pourront ensuite évoluer dans d’autres activités qui répondront au mieux à leurs aspirations.

Quelles sont les conditions d’exécution du travail d’un intérimaire ?

L’intérimaire est un salarié exclusif de l’agence de travail temporaire. Cependant, l’entreprise cliente ou utilisatrice doit veiller à ce que toutes les conditions de réalisation des missions soient respectées. Il faut notamment convenir à l’avance des questions de :

  • Travaux de nuit et jours fériés ;
  • Repos hebdomadaire ;
  • Durée de travail quotidien ;
  • L’existence ou non des heures supplémentaires.

Par ailleurs, il faut que l’entreprise garantisse la sécurité de l’intérim sur le lieu du travail. Elle doit lui fournir tous les moyens nécessaires pour qu’il puisse remplir correctement ses missions. Il ne faut pas non plus oublier de faire le point sur les règles et les procédures à respecter au sein de l’entreprise. En cas d’accident de travail, la responsabilité incombe aussi bien à l’entreprise utilisatrice qu’à la société intérim.

Par ailleurs, le Code du travail apporte toutes les précisions nécessaires concernant le fonctionnement du statut d’intérim. Il y est précisé que la rupture de contrat n’est pas permise dans le cadre d’une mission d’intérim. Il faut attendre que l’échéance arrive. En outre, selon la qualité des prestations offertes par l’intérimaire, il arrive que la société lui propose un CDI. Toutefois, il faut préciser que durant la période d’essai, la société cliente peut rompre unilatéralement le contrat. Cela se justifie par une faute grave de l’intérimaire ou dans le cas de force majeure.

Quelle est la rémunération en intérim ?

La détermination du montant de la rémunération de l’agent intérimaire doit suivre certaines règles bien précises. Il s’alignera notamment au salaire d’un autre agent dans la même société ayant les qualifications similaires. S’il dispose de meilleures compétences dans le domaine concerné, il touchera évidemment une rémunération plus élevée. À part le salaire, l’intérim perçoit également de nombreux autres avantages comme :

  • Les congés payés ;
  • L’indemnité de fin de carrière ;
  • La prime de risques ;
  • Les gratifications et les primes exceptionnelles.

Concernant l’indemnité de fin de mission, le montant représente environ 10 % du revenu brut. Néanmoins, il existe des situations qui peuvent empêcher l’agent d’en bénéficier. C’est notamment le cas pour :

  • Une faute grave commise par le salarié ;
  • Une démission ou rupture de contrat initiée du salarié ;
  • Une mission-formation.

Quels sont les avantages et limites de l’intérim ?

L’intérim représente de nombreux avantages aussi bien pour le salarié que l’entreprise cliente. Pour l’agent intérimaire, il s’agit d’une opportunité pour enrichir l’expérience professionnelle. On l’affecte souvent à des missions différentes. Ainsi, il est tenu de s’adapter à diverses situations. C’est un tremplin qui lui ouvrira de nombreuses portes.

Côté pécuniaire, il bénéficie d’une rémunération assez intéressante. Pour l’entreprise, recourir à un intérimaire permet d’économiser du temps. En effet, elle n’est pas tenue de se lancer dans un processus de recrutement complexe et long. De plus, il s’agit d’une solution efficace lors des situations imprévues comme une maladie ou accident de travail. Le remplaçant est immédiatement opérationnel et capable d’assumer les missions qui lui sont confiées.

En dépit de ces avantages, il existe des inconvénients à prendre en considération. Pour le salarié notamment :

  • Il faut souvent attendre plusieurs jours avant d’obtenir une nouvelle mission ;
  • Risque important d’instabilité des revenus mensuels lorsque les missions n’existent pas ;
  • Les tâches confiées ne correspondent pas toujours aux compétences réelles : missions dévalorisantes ou peu motivantes ;
  • Difficulté à obtenir des prêts bancaires à cause de l’instabilité des revenus.

Du côté de l’employeur, le coût à engager est souvent exorbitant. En effet, il faut faire face à la fois au salaire et aux différentes charges directes. Il est également tenu de prendre en charge les commissions à verser à l’agence intérim ainsi que les formalités administratives.

Quelle est la différence entre l’intérim et le portage salarial ?

Ces deux statuts sont souvent confondus, compte tenu de l’existence de la relation tripartite. Or, il faut préciser que ces deux états sont tout à fait distincts. Le portage salarial est un statut permettant aux employés de bénéficier d’une certaine autonomie dans la réalisation de leur tâche. En même temps, ils bénéficient de tous les avantages d’un employé classique comme les congés payés ou assurance chômage. Avec le portage salarial, le consultant peut choisir lui-même ses propres missions. En travaillant plus dur, il peut même accroître son revenu de manière très rapide.

Concernant l’intérim, il intervient à titre temporaire, c’est-à-dire pour une durée limitée ne dépassant généralement pas 18 mois. À l’opposé du salarié porté, il ne prospecte pas des clients et ne cherche pas non plus des missions. Il attend uniquement les travaux proposés par l’agence intérim. En tant que salarié, il reçoit une rémunération mensuelle fixe et ses horaires de travail sont définis par l’entreprise cliente. Autrement dit, il ne dispose pas de beaucoup d’autonomie, comme c’est le cas d’un employé en portage salarial.