Devenir chauffeur Uber nécessite une bonne connaissance du métier et certains prérequis. Il faut notamment avoir exercé comme conducteur professionnel, disposer d’une autoentreprise, avoir des véhicules homologués par la société Uber elle-même. Il est également nécessaire d’être assuré professionnellement. Pour s’inscrire, il suffit d’aller sur la plateforme de l’entreprise et renseigner les informations nécessaires.

Le métier du chauffeur Uber

Un chauffeur Uber est un conducteur privé qui transporte des personnes dans des véhicules certifiés Uber. Ce sont des voitures de luxe pour tourisme qui répondent à certains critères. Le chauffeur, quant à lui, est un professionnel indépendant qui utilise le réseau Uber pour avoir plus de clients.

Les missions d’un chauffeur Uber consistent à conduire sa clientèle d’un lieu précis à un autre. Par ailleurs, il doit fournir les informations nécessaires demandées par les clients et répondre à leurs questions. Les chauffeurs Uber ne peuvent pas en obtenir au hasard dans les rues. Les courses doivent être réservées à l’avance, et leur prix doit être également connu au préalable. Les chauffeurs Uber travaillent de jour comme de nuit.

Comment devenir chauffeur Uber ?

Pour travailler en tant que chauffeur Uber, il est indispensable de remplir certaines conditions.

1. Créer un compte chauffeur sur la plateforme
Les chauffeurs titulaires du permis B depuis plus de 3 ans sans interruption peuvent se créer un compte conducteur en quelques clics sur l’application.

2. Réussir l’examen pour obtenir la carte professionnelle VTC
Devenir chauffeur professionnel nécessite une autorisation de transport de personnes. Pour cela, le candidat doit suivre une formation VTC proposée par un organisme agréé par Uber. La réussite à l’examen officiel composé d’une partie théorique et d’un volet pratique (et pour un coût de 206 €) lui permet de se faire délivrer la carte professionnelle VTC par la Préfecture du lieu de résidence. S’il envisage de créer une société avec une flotte complète de véhicules, le passage de l’examen d’obtention de la capacité de transport est indispensable.

3. Choisir un statut juridique pour exercer une activité indépendante
En sa qualité de professionnel indépendant, le chauffeur VTC doit s’immatriculer auprès du Centre de Formalité des Entreprises (CFE) de la Chambre des Métiers et de l’Artisanat dont il relève pour pouvoir exercer et facturer sa clientèle. Cette obligation légale suppose de choisir au préalable un statut juridique, idéalement avec l’assistance d’un spécialiste. Les régimes les plus courants sont :

  • La micro-entreprise : les démarches administratives sont extrêmement simples et la fiscalité (régime du micro-fiscal) est très avantageuse (exonération de la TVA, comptabilité allégée au maximum, prélèvement libératoire à l’impôt sur le revenu, etc.). Cependant, ce statut ne permet pas de déduire des charges et le chiffre d’affaires annuel hors taxes est plafonné à 70 000 €. Tout dépassement de cette limite entraîne son basculement automatique vers le régime de droit commun de l’entreprise individuelle.
  • L’entreprise individuelle : le principal risque est la confusion des patrimoines professionnel et privé. Les bénéfices sont soumis à l’Impôt sur le Revenu des Personnes Physiques (IRPP) et l’activité est assujettie à la TVA sauf si l’entrepreneur a opté pour la franchise en base de TVA. En fonction de ses recettes, le régime fiscal de la micro-entreprise peut s’appliquer en exerçant en entreprise individuelle.
  • La société unipersonnelle (SASU), dont il est l’associé unique. Cette alternative lui permet d’éviter les restrictions liées à la micro-entreprise et de déduire certaines charges professionnelles (carburant, assurance, etc.).

En cas de création d’une société, il est nécessaire de rédiger les statuts constitutifs et de diffuser un avis de constitution de cette nouvelle entité dans le Journal d’Annonces Légales (JAL) du département.

4. Se procurer un véhicule homologué par le réseau Uber
Dans la mesure où Uber met 4 catégories de véhicules à la disposition de ses clients, ses chauffeurs doivent acheter ou louer un véhicule homologué suivant des critères propres. Il est essentiel de connaître le détail des exigences de la plateforme en termes de marque, de couleur, de finitions intérieures et extérieures. Voici une brève description des modèles autorisés dans chaque gamme :

  • La gamme UberX : véhicule en circulation depuis moins de 6 ans et de couleur sombre ;
  • La gamme Van : véhicule immatriculé depuis moins de 4 ans et de couleur sombre ;
  • La gamme Berline : liée au profil du conducteur et non à une catégorie spécifique de véhicules : chauffeur à Paris, Lyon, et sur la Côte d’Azur, meilleurs chauffeurs du réseau sur la base des notes attribuées par les utilisateurs et par la plateforme ;
  • La gamme « UberGreen » : des véhicules hybrides ou 100 % électriques mis à la route il y a moins de 10 ans.

Attention, depuis janvier 2021, il n’est plus possible d’ajouter sur l’application des voitures neuves roulant au diesel.

5. Souscrire une assurance pour son activité et son véhicule
Un chauffeur VTC désireux de travailler avec Uber soit souscrire trois types d’assurance autorisant le transport de personnes à titre onéreux.

  • L’assurance Responsabilité Civile Professionnelle exploitation. Elle sert à indemniser les éventuels dommages causés à un passager ou un passant, sans implication du véhicule. Ce sont par exemple : les dommages corporels, les retards, les dommages aux effets personnels confiés (notamment les bagages), les atteintes au droit à l’image, le manque de performance…
  • L’assurance Responsabilité Civile Professionnelle circulation. Elle couvre les dégâts causés par le conducteur Uber au véhicule d’autrui.
  • L’assurance automobile obligatoire. Une formule « au tiers complète » ou « tous risques » est recommandée pour se protéger contre la majorité des sinistres : collision, accident, bris de glace, incendie, explosion, vol, aléa climatique. La garantie « dommages » peut être étendue aux catastrophes naturelles et technologiques, ainsi qu’aux actes de terrorisme et attentats.

6. S’inscrire au Registre des véhicules de tourismes avec chauffeur

L’inscription au registre est la dernière formalité à accomplir pour décrocher une licence VTC valable 5 ans. Une copie des documents suivants est réclamée pour cette inscription :

  • le certificat d’immatriculation (carte grise) du véhicule ;
  • une preuve de propriété de la voiture ou un contrat de location conclu pour une durée supérieure à 6 mois – le justificatif de capacité financière d’un montant minimum de 1 500 € établi par la banque n’est alors pas requis – ;
  • le certificat d’immatriculation de l’entreprise (KBIS ou SIREN) ;
  • la carte professionnelle VTC du conducteur ;
  • une attestation d’assurance pour la responsabilité civile professionnelle.

Après vérification et validation de ces pièces justificatives, le candidat doit régler les 170 € de frais d’inscription au gestionnaire du registre VTC.

7. Commander la signalétique VTC pour ses véhicules
Après validation de l’inscription au registre, qui prend un mois environ, le nouveau chauffeur Uber indépendant doit commander des macarons VTC à apposer sur chacun de ses véhicules (un dans le coin inférieur gauche du pare-brise et un dans le coin inférieur droit de la vitre arrière), comme l’impose la réglementation. Pour cela, il lui suffit de se rendre sur site du registre VTC, et depuis son espace personnel, accéder à la rubrique « commande macarons ».
Une fois toutes ces obligations remplies il ne reste plus qu’à trouver ses premiers clients !

Combien gagne un chauffeur Uber ?

Globalement, la rémunération d’un chauffeur Uber varie selon plusieurs facteurs. Elle dépend par exemple du nombre de courses effectuées, des charges fiscales et sociales du chauffeur. Son volume de travail ainsi que les tarifs attachés à l’entretien de son véhicule font partie de ces éléments.

Concernant les horaires de travail, chaque chauffeur peut sélectionner celui qui l’arrange. Les revenus sont donc élevés pour ceux qui occupent leur poste à temps plein. Pour les versements fiscaux, ils diffèrent selon qu’il s’agisse d’un salarié d’entreprise ou d’un travailleur indépendant. Du côté des charges des véhicules, elles correspondent aux frais d’entretiens et de la consommation en essence. Pour un chauffeur qui débute comme salarié au sein d’une entreprise, sa rémunération est de 1 800 euros. Si c’est un expert, il peut aller jusqu’à 2 200 euros. Le salaire d’un chauffeur indépendant peut atteindre les 3 000 euros. Il faut savoir que la société Uber obtient 20 % de commission à chaque fois qu’un chauffeur utilise son réseau.

Comment s’inscrire à Uber ?

Pour s’inscrire à Uber, il faut tout d’abord y créer un compte chauffeur. Pour cela, il suffit de télécharger l’application chauffeur Uber Driver ou s’inscrire sur le site en tant que « Partner ». Ensuite, il faudra renseigner des informations personnelles. Après cela, une rencontre avec un expert Uber qui expliquera le métier à la personne concernée sera organisée. Cette dernière devra ensuite passer un examen VTC qui se décline en deux étapes, notamment un examen pratique et théorique. Le chauffeur qui souhaite s’inscrire à Uber devra concevoir sa société de transport, s’il n’en a pas encore.

L’étape suivante consistera à trouver un véhicule et à renseigner les informations relatives à celui-ci. Il s’agit entre autres du certificat d’immatriculation de voiture et du numéro de permis de conduire. Après la vérification et l’approbation des documents requis, l’inscription sera validée et le chauffeur Uber pourra commencer à travailler.

Quelle voiture utiliser en tant que chauffeur Uber ?

Il faut que la voiture qui sera utilisée soit conforme aux conditions requises par le réseau Uber. De base, le véhicule doit suivre les normes VTC, c’est-à-dire :

  • Avoir une puissance moteur de 120 chevaux ;
  • Disposer 9 places ou au moins 4 ;
  • Avoir 4,5 m de longueur au minimum et 1,7 m de largeur ;
  • omporter 4 portes au minimum.

Entre autres, il doit avoir une ancienneté de moins de 6 ans. Pour les voitures électriques ou hybrides ce sera de 10 ans. À part cela, il est essentiel que le véhicule soit confortable. Il est conseillé de choisir les voitures les moins onéreuses. Les marques de voitures qui peuvent être choisies sont par exemple la Toyota C-HR, le Kia Niro, la Hyundai IONIQ. Les voitures hybrides ou électriques sont aussi recommandées par la plateforme.

Concernant les voitures, Uber dispose de quatre gammes : Uber Green, la Berline, La Van et UberX.