Le statut d’auto-entrepreneur implique des démarches administratives allégées tant lors de la création d’entreprise que de la gestion de l’activité. Pour y accéder, un photographe doit être qualifié d’artisan ou de social. Il réalise des clichés qui seront la propriété de ses clients. Les photographes de presse et artistes ne peuvent donc pas exercer leur métier sous ce statut.

Au quotidien, les activités d’un photographe professionnel sont très diversifiées. Il peut travailler dans le cadre d’une campagne publicitaire, d’une festivité familiale, d’un événement d’entreprise, d’une rencontre sportive, etc. Après les prises de vue, les retouches et le traitement d’image l’attendent encore.

Appuyée par l’avancée de la technologie numérique, la photographie est un domaine en plein développement. De plus en plus de passionnés se lancent dans le métier. Si des photographes travaillent en tant que salariés dans des agences, certains font le choix d’être indépendant. Ils ont donc la possibilité d’exercer en tant qu’auto-entrepreneur photographe. Dans cet article, les conditions d’accès à ce statut et ses avantages seront détaillés.

Quels sont les différents types de photographe existants ?

Un photographe indépendant peut exercer sous différents statuts en fonction de la nature de son activité. Il a la possibilité alors prendre des photos pour les journaux ou les magazines. Dans ce cas, on le qualifie de photographe de presse. C’est un journaliste professionnel qui travaille comme salarié pour son agence.

Lors de la prise de photo, un professionnel peut être affilié à la Maison des artistes ou à l’Agessa. Il ne peut donc pas être auto-entrepreneur. On le retrouve dans la catégorie de photographes artistes auteurs ou photographes d’art. Les clichés qu’il prend ne peuvent être utilisés sans les droits de de représentation ou de reproduction.

Pour accéder au statut d’auto-entrepreneur, le photographe doit couvrir des évènements ou répondre aux besoins spécifiques des clients. Les photos qu’il prend ne sont donc pas ses propriétés. On le désigne photographe artisan ou photographe social. Il peut être sollicité pour les séminaires, les publicités, la réalisation de portrait, etc.

À noter qu’un photographe peut exercer plusieurs métiers dans différentes catégories. Un photographe de presse a la possibilité par exemple de réaliser en même temps de la photographie sociale. La comptabilité pour chaque activité doit cependant être dissociée.

Comment se lancer en auto-entrepreneur photographe ?

Travailler comme photographe auto-entrepreneur requiert beaucoup d’investissements. Le professionnel est tenu de disposer de l’équipement nécessaire lui permettant de prendre les clichés. Il doit compter au moins 5 000 euros pour l’achat de son appareil photo et de ses accessoires. Prévoir un budget conséquent fait donc partie des prérequis pour exercer la profession.

Viennent ensuite les démarches administratives à effectuer qui commencent par la déclaration de l’activité. Cette étape doit se faire auprès d’un Guichet Entreprises ou sur le site Espace Auto-Entrepreneur. Elle permettra au photographe d’être orienté vers les régimes social et fiscal auxquels il est affilié. Le professionnel poursuit les démarches avec son immatriculation auprès du :

  • Répertoire des métiers (RM) ;
  • Répertoire du commerce et des sociétés (RCS) s’il exerce aussi une activité commerciale.

Avant de démarrer son activité, un photographe doit comprendre les règles régissant son métier. Il est tenu de respecter la vie privée et la dignité d’autrui. Les personnes qu’il prend en photo doivent donner leur accord au préalable. Il en est de même pour certaines bâtisses comme les monuments nationaux. Pour pouvoir les photographier, le professionnel doit demander une autorisation.

Quels sont les avantages & inconvénients de l’auto-entrepreneur photographe ?

En étant auto-entrepreneur, un photographe peut être un salarié en parallèle. Le cumul lui permet une sécurité d’emploi. Aussi, les formalités administratives sont allégées. L’activité du photographe auto-entrepreneur ne requiert pas la tenue d’une comptabilité. Il lui suffit d’enregistrer ses recettes et ses achats.

Le calcul de l’imposition et des cotisations sociales est aussi simplifié. La facturation des clients se fait hors taxe. Il est aussi possible d’effectuer les déclarations sociales et fiscales en même temps.

Certains profils de photographe auto-entrepreneur sont aussi éligibles à l’ACRE ou aide à la création ou reprise d’entreprise. Cette dernière permet 50 % d’exonération de cotisations sociales pour la première année d’activité.

Le statut d’auto-entrepreneur présente toutefois quelques limites. Lors du démarrage, il faut acheter du matériel de qualité dont les prix sont élevés. Le TVA pour l’acquisition des investissements n’est pourtant pas récupérable.

Aussi, l’imposition se fait au forfait et non suivant la comptabilité. Les déplacements et le coût des assurances ne peuvent pas être déduits au chiffre d’affaires avant la déclaration à l’Urssaf. Il en est de même pour les charges sociales et patronales. Le chiffre d’affaires étant plafonné à 72 500 euros, le statut devra être changé si le seuil est dépassé.

Pourquoi choisir le statut d’auto-entrepreneur photographe ?

La démarche de création d’entreprise est simplifiée pour un photographe auto-entrepreneur. L’absence d’obligation comptable lui permet de se focaliser sur le cœur de son activité. Toutefois, le statut est conseillé pour un photographe qui n’a pas :

  • De local professionnel ;
  • De déplacement courant ;
  • D’assistant permanent.

Les frais y étant relatifs ne seront pas déduits du chiffre d’affaires déclaré à l’Urssaf.

Le statut d’autoentrepreneur convient à un photographe social qui souhaite lancer sa propre affaire. Avant d’opter pour un statut différent, il peut acquérir plusieurs références et ainsi gagner en notoriété. En effet, le photographe doit opter pour une autre forme administrative si ses revenus vont au-delà des 72 500 euros.

Généralement, le professionnel détient déjà le matériel nécessaire, ce qui allège les investissements de départ. Être autoentrepreneur permet alors de limiter les risques financiers. De même, il peut être porté par un photographe auteur ou un photographe salarié. Ce dernier peut faire ses premiers pas dans l’entrepreneuriat tout en maintenant sa rémunération mensuelle.