De nombreux indépendants passent par les plateformes de freelance pour décrocher des missions. On vous explique comment gérer cette facturation.

 

Les plateformes de freelance sont très prisées par les entrepreneurs car elles permettent de trouver leurs premiers clients ou de générer des revenus lorsqu’ils font face à une baisse d’activité.

Le chiffre d’affaires dégagé par les paiements via ces plateformes s’ajoute aux revenus du freelance. Toutefois, chaque plateforme dispose de son propre outil et système de facturation et il peut être délicat au début d’ajouter ces factures à votre comptabilité.

Comment fonctionne la facturation sur les plateformes de freelance ?

La plateformes de freelance comme Malt sont des solutions de mise en relation : un client cherche un prestataire pour une mission spécifique et le freelance, ayant préalablement renseigné ses compétences et sa disponibilité, cherche une mission. Certaines plateformes sont spécialisées (codeur.com est par exemple principalement dédié aux développeurs) tandis que d’autres sont généralistes.

Avec le développement de l’entrepreneuriat, ces plateformes sont de plus en plus nombreuses et on trouve des différences de fonctionnement et de business model. Le modèle standard reste le prélèvement d’une commission sur le montant total de la mission.

Si vous choisissez de travailler en direct avec le client et de profiter également des services des plateformes de freelance, vous devrez veiller à intégrer les factures issues de ces services à votre facturation classique d’auto-entrepreneur, notamment pour effectuer vos déclarations ou déduire votre TVA. Il est donc nécessaire que vous sachiez comment facture la plateforme de freelance sur laquelle vous êtes inscrit, car chacune a son propre mode de fonctionnement et sa façon de numéroter les factures.

La loi impose de numéroter ses factures dans l’ordre chronologique et sans discontinuité. Les impôts autorisent toutefois à déroger à cette règle en cas de travail avec un mandataire comme une plateforme freelance.

Deux solutions s’offrent alors à vous : avoir deux numérotations distinctes (une dédiée à vos missions en direct avec vos clients et une pour les missions réalisées via les plateformes de freelance) ou faire en sorte que la numérotation de toutes vos factures se suivent. Cette dernière demande un peu plus de main d’œuvre mais vous permettra de ne conserver qu’un seul ordre de facturation.

Comment gérer les factures éditées sur les plateformes de freelance ?

La première étape pour bien gérer vos factures est de modifier le numéro des factures générées sur ces plateformes afin de les intégrer à votre numérotation. La plupart des solutions de mise en relation client/freelance proposent cette option, pensez simplement à vérifier le numéro de votre dernière facture éditée manuellement.

Si vous disposez d’un outil de facturation ou de gestion, vous devez importer la facture générée sur la plateforme de freelance pour intégrer son montant à votre chiffre d’affaires. Pensez à assigner la facture au client final et non à la plateforme.

Dans un second temps, vous devez créer une dépense pour la commission de la plateforme (la plupart des plateformes de mise en relation génèrent deux factures : une correspondant au montant que vous percevez et une concernant le prélèvement de la solution).

Concernant la déclaration à l’URSSAF, vous devez veiller à déclarer le montant brut de la mission sans déduire les commissions de la plateforme de freelance. En effet, un micro-entrepreneur n’a pas la possibilité de déduire de dépenses ou de charges professionnelles sur ses bénéfices. Autrement dit, si vous facturez une mission 500 euros et que vous recevez 450 euros (500 – commission de 10%), vous devez malgré tout déclarer 500 euros à l’URSSAF.

En tant qu’indépendant, il n’est donc pas difficile de combiner plusieurs types de missions et de jongler entre facturation directe et facturation via une plateforme de freelance, cela demande juste un peu d’organisation !