La France souhaite faire passer de 30 à 40% le nombre de femmes créatrices et dirigeantes d’entreprises a déclaré mardi la ministre des Droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem, lors du salon Planète PME organisé par la CGPME.

Cet effort de féminisation de la population entrepreneuriale se conjugue à une aspiration grandissante de conciliation de la vie privée et de la vie professionnelle. C’est d’ailleurs ce qui pousse de plus en plus de femmes à avoir recours au portage salarial. Cet avantage du portage salarial permet d’avoir une autonomie tout en bénéficiant de la sécurité du régime salarié.

La France enregistre en effet un retard par rapport aux pays développés en termes de féminisation de la création et de la direction d’entreprises. « Moins de 3% des Françaises de 18-64 ans ont créé ou repris une entreprise en 2011, contre 4,5% en Allemagne et plus de 10% aux Etats-Unis », a regretté la ministre. Pourtant, observe-t-elle, les femmes ont accès aujourd’hui, comme les hommes, au dispositif d’aide à la création d’entreprise.

Lors de son intervention, la ministre a évoqué « les grandes orientations » du plan de développement de l’entrepreneuriat en faveur des femmes.

Pour faciliter l’accès à l’information, jugée « dispersée et trop peu lisible », un site de référence sera créé à la rentrée qui hébergera également « un observatoire pour améliorer la connaissance sur les pratiques entrepreneuriales des femmes ». Le gouvernement organisera et coordonnera avec les différents acteurs « le premier accueil », et renforcera la professionnalisation des réseaux d’accompagnement.

Enfin, des mesures seront prises pour faciliter l’accès au financement des créations d’entreprises par des femmes, notamment par le renforcement de la visibilité et des moyens du fond de garantie à l’initiative des femmes (FGIF). Le fonds de la BPI France, destiné à soutenir l’entrepreneuriat dans les quartiers, qui est en cours de finalisation accordera une attention particulière aux projets portés par des femmes.