Le seuil des 3 millions de chômeurs franchi en août pour la première fois depuis 13 ans, les plans sociaux annonces ou en passe de l’être, les mesures fiscales à l’encontre des CDD et des auto-entrepreneurs et le retour prévu de l’autorisation administrative du chômage partiel : l’ensemble de ces annonces et mesures ne présage pas d’un retour rapide à l’emploi pour ceux qui en sont privés.

Mais au-delà de toutes ces mesures c’est peut-être la hausse des prélèvements fiscaux et sociaux qui seront débattus au Parlement lors de la discussion budgétaire qui représente le plus gros obstacle à une amélioration du marché de l’emploi dans la mesure où elle risque de décourager les employeurs, petits, moyens ou grands de renforcer leurs effectifs au moment même ou la France entre dans une période de rigueur et d’austérité qui ne dit pas son nom.

La ponction sur le pouvoir d’achat des français sera telle à partir de 2013 – 20 milliards d’euros sur les 30 milliards d’effort de redressement prévus – qu’on ne voit pas la consommation augmenter et au mieux stagner. Sans demande de services ou de biens supplémentaires pas d’offre, et sans offre nulle n’est besoin pour les entreprises d’augmenter leur force de travail.

Les discussions triparties sur la “flexisécurité” du travail prévues pour la mi-novembre ne devant s’achever au mieux qu’à la fin de l’année, les employeurs préfèreront sans doute faire face à d’éventuels besoins en personnel supplémentaire par l’intermédiaire de système moins contraignants que des embauches en contrats à durée indéterminé.

On voit là une formidable occasion pour le dispositif du portage salarial qui, outre le développement  d’une activité par missions pérenne  offre de formidables opportunités. La transition,  le  repositionnement , la reconversion professionnelle trouvent dans le portage salarial une voie singulière qui permet à de nombreux cadres de donner sens à leur trajectoire de vie.

JF Leven