Le réseau paneuropéen de l’emploi « Eures » (European Employment Services), va être modernisé afin d’accroître la mobilité professionnelle des travailleurs entre les États membres et posera les jalons d’un véritable marché de l’emploi européen.

Cette réforme annoncée par la Commission européenne a pour but « d’aider les demandeurs d’emploi à entrer plus facilement en relation avec des employeurs recherchant des compétences particulières, de cibler davantage les secteurs et les métiers en déficit de main-d’œuvre qualifiée et de soutenir des programmes de mobilité axés sur les jeunes ».

Les bénéfices de cette réformes s’appliqueront donc aussi au travail par mission et salariés portés détachés par leur entreprise de portage salarial, pourront plus facilement exercer des missions au sein de l’union Européenne. Ils resteront bénéficieront néanmoins des avantages liés au contrat de travail français, en restant salariés d’une société de portage salarial international.
Le réseau Eures réunit depuis 1993, 31 services de l’emploi de l’Union européenne, de l’EEE (Espace économique européen) et de Suisse, dans le but de favoriser la libre circulation des travailleurs au sein de cet espace géographique.

Selon László Andor, commissaire européen à l’emploi, aux affaires sociales et à l’inclusion, une plus grande mobilité professionnelle des demandeurs d’emploi entre les États membres peut contribuer à résorber le chômage, qui “a aujourd’hui atteint des niveaux inadmissibles”. Le nouveau réseau Eures aidera les personnes disposées à s’installer à l’étranger à trouver des postes vacants correspondant à leur profil et les employeurs à trouver des travailleurs qualifiés correspondant à leurs besoins.

Selon la Commission, il existe encore des pénuries de main-d’œuvre et des emplois difficiles à pourvoir en dépit d’un taux de chômage élevé (plus de vingt-cinq millions de personnes dans l’UE). De fait, le nombre de postes vacants est en augmentation depuis le milieu de 2009, notamment dans les domaines à forte croissance, comme les technologies de l’information et de la communication ou l’économie verte.

Avec cette réforme, Eures deviendra un service plus orienté vers les jeunes (davantage enclins à la mobilité) et inclura des formules d’emploi mêlant travail et possibilités de formation, comme l’apprentissage explique la Commission. Cela « augmentera le nombre de partenaires proposant des services d’aide à la mobilité par l’intermédiaire d’Eures et instaurera une coopération entre les organisations de placement publiques et privées afin d’élargir encore le pourcentage de postes vacants couverts (ce dernier varie actuellement entre 30 et 40 % des vacances totales) ».

La décision de la Commission sera appliquée au plus tard le 1er janvier 2014. D’ici là, tous les pays participants devront avoir désigné des services spécialisés pour organiser la réforme, travailler avec les nouveaux partenaires et mettre en place les services ciblés requis.