Une prime de 1 000 euros pour booster la formation et lutter contre le chômage

Le nouveau plan pour l’emploi annoncé le 7 octobre par le ministère du Travail comprend une mesure concernant certains chômeurs de longue durée. Ces derniers pourraient recevoir une prime de 1 000 euros en contrepartie d’une formation dans une entreprise en demande de main-d’œuvre.

Encourager les recrutements dans les métiers en tension

Dans le but d’« inverser la courbe du chômage », le gouvernement a dévoilé un « plan inédit » visant à rapprocher l’offre et la demande. En effet, de très nombreuses entreprises sont pénalisées par des problèmes de recrutement. En parallèle, 3 026 millions de demandeurs d’emploi de longue durée étaient recensés à travers la France.

La ministre de l’Emploi veut ainsi donner un coup de pouce aux uns et aux autres dans un contexte de reprise de l’économie. Pour cela,

L’État se propose de financer les employeurs pour former de futurs salariés en leur sein, au plus près de leurs besoins. Les demandeurs d’emploi de longue durée qui acceptent de s’orienter vers les métiers pénalisés par une pénurie de personnel se verront verser une prime de 1000 euros versée en deux fois et assortie d’une promesse d’embauche.

Cette somme devrait notamment couvrir les frais de déplacement, la mobilité représentant souvent un frein. Toutes les personnes inscrites auprès de Pôle emploi comme étant sans activité depuis plus d’un an seront donc contactées par un conseiller d’ici la fin de l’année. Au total, 800 millions d’euros ont été débloqués pour la formation dans le cadre de ce plan supplémentaire, en profitant de la dynamique économique actuelle.

En attendant, ou en alternative à un emploi salarié, les Français sans emploi peuvent se lancer dans une activité indépendante en portage salarial.

Le principe est le suivant : au lieu de créer une société en leur nom, ils concluent un contrat de travail avec une société de portage.

  • Ils bénéficient en conséquence du statut de salarié, avec tous les avantages sociaux qui y sont rattachés : prévoyance, mutuelle, congés payés, cotisations aux caisses de retraite de base et complémentaire, assurance chômage, couverture par l’assurance responsabilité civile et commerciale de la société…
  • Celle-ci s’occupe également de toutes les démarches administratives.
  • En même temps, les salariés « portés » conservent toute leur autonomie dans le choix de leurs clients et l’organisation de leur temps.

Le portage salarial constitue un tremplin idéal pour tester une activité de consultant sans prendre trop de risques.

Soutien à la relance des jeunes sur le marché du travail

Avec la mise en place de cette prime, Élisabeth Borne espère également inciter les jeunes et personnes nouvellement inactives à se tourner vers ces secteurs qui promettent une situation professionnelle stable.

La ministre souligne également les améliorations permises par les contrats aidés.

Les contrats Initiative emploi jeunes (CIE jeunes) consistent pour l’État à prendre en charge 47 % du salaire des employés afin d’encourager les entreprises à embaucher de jeunes chômeurs. 40 000 contrats de ce type ont ainsi été signés depuis le début de l’année, contre 1600 en 2020.