Se mettre à son compte est le rêve de tous les travailleurs. Il s’agit de ne plus avoir de hiérarchie, d’être indépendant et autonome. Le choix des activités à entreprendre est large. Il suffit d’étudier son projet et de l’adapter à la réalité. Il est aussi important de connaître les statuts et réglementations du domaine.

Avoir une idée innovante et passer à l’action pour la réaliser est la base de l’entrepreneuriat. Sur le plan juridique, il faut savoir qu’il existe plusieurs statuts au choix. Ces derniers comportent tous des avantages et des inconvénients. Il suffit d’opter pour celui qui convient le plus à la situation de l’entrepreneur.

Se mettre à son compte est une décision importante nécessitant une bonne réflexion. Cependant, il existe une alternative intéressante, le portage salarial. Il s’agit d’un statut hybride combinant le fait de profiter des avantages d’un salarié et celui d’être indépendant. D’autant plus que ce régime épargne la création d’entreprise.

Quels sont les différents statuts juridiques pour se mettre à son compte ?

Afin de se mettre à son compte, il faut en premier lieu déterminer le statut juridique. Il en existe plusieurs avec chacun ses caractéristiques, ses avantages et ses inconvénients. Le choix à faire dépend de la nature du projet et des attentes de l’entrepreneur.

L’Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée est celle avec un associé unique. Elle se diffère des autres par la possibilité d’opter pour l’impôt sur le revenu en termes de fiscalité. La rédaction des statuts de l’EURL est requise à sa création.

La Société par Actions Simplifiées Unipersonnelle n’est composée que d’un associé. Pour sa part, les bénéfices sont soumis à l’impôt sur les sociétés. L’adoption de l’IR est faisable pendant les cinq premières années d’existence.

L’Entreprise Individuelle à Responsabilité Limitée bénéficie d’une partie des avantages de l’EIRL tout en fonctionnant comme une entreprise individuelle. La déclaration d’affectation est obligatoire pour en profiter.

Le statut le plus simple est celui de micro-entreprise/auto-entrepreneur. D’ailleurs, la plupart des nouveaux entrepreneurs le préfèrent pour le début des activités. Ce régime profite de la franchise de TVA, sans parler de l’aisance de sa comptabilité.

Il est bon de savoir que les démarches à suivre pour cela sont nombreuses et peuvent être contraignantes. Cependant, il est possible de devenir un travailleur indépendant sans passer par les différentes étapes administratives. Il s’agit notamment du portage salarial. C’est un statut à mi-chemin entre le freelance et le salarié classique.

Le portage salarial gagne aussi de l’ampleur à cause des avantages qu’il fournit. En effet, il permet de s’initier petit à petit dans l’entrepreneuriat. Les risques encourus sont minimes vu qu’aucune démarche pour la création de structure n’est indispensable. La société de portage se charge du côté administratif en échange de frais de gestion de la part du porté.

Quelles sont les étapes pour se mettre à son compte ?

Avant d’entamer l’entrepreneuriat, il est important de concrétiser son idée, d’évaluer sa faisabilité par le biais d’une étude de marché. Par la suite, il faut concevoir le business plan. Il s’agit d’un support où les partenaires et les différents interlocuteurs peuvent avoir un aperçu sur le projet. Autrement dit, il doit contenir les renseignements du marché, les stratégies à adopter, les ressources nécessaires, le plan de communication. Le budget doit également en faire partie.

Le choix du statut juridique est une étape cruciale. Quant à la recherche de financement, il faut parfois recourir à des investisseurs, des banques, ou des organismes publics. Par ailleurs, il est important de connaître les aides à la création d’entreprise disponibles. L’étude des partenaires à qui faire appel est requise. Ils contribuent largement dans la réussite du projet.

L’immatriculation de l’entreprise est la première étape à suivre pour en créer une. Pour cela, il est indispensable de se rapprocher du Registre du commerce et des sociétés. Les démarches diffèrent suivant la forme juridique choisie. Pour une entreprise individuelle, le dépôt de la déclaration de création d’activité et de ses justificatifs est suffisant. Quant à une société, le parcours est différent. La rédaction des statuts, la réalisation des apports en capital et le dépôt de la déclaration de création se succèdent.

Mis à part les micro-entreprises, la possession d’un compte bancaire professionnel est nécessaire. Les offres sur le marché sont multiples. Outre les institutions traditionnelles, il existe celles en ligne. En cas de création de société, la demande de déblocage de fonds pour le capital social est utile.

L’emménagement dans les locaux professionnels est la prochaine étape si l’activité le nécessite. Concernant la souscription aux contrats d’assurance, elle dépend également du secteur d’intervention. Les firmes du bâtiment, par exemple, y sont obligées. Toutefois, il appartient à l’entrepreneur d’apprécier les risques encourus par sa structure.

Concernant les supports, il faudra penser à établir des modèles de devis, de factures, de cartes de visite… Il est à noter que leur contenu doit suivre la réglementation en vigueur. Actuellement, la création d’un site Internet est également à prévoir.

Dans quels domaines peut-on se mettre à son compte ?

Il est possible de travailler à son compte dans tous les secteurs. Pourtant, il faut savoir que les uns sont plus porteurs que les autres. Les commerces de cycle, l’artisanat dans le bâtiment ou encore le prêt-à-porter sont moins intéressants.

L’hôtellerie et la restauration sont des domaines captivants pour entreprendre. La base, c’est de savoir s’adapter aux tendances du marché. En effet, les clients suivent les actualités sur le mode de consommation comme le véganisme, et le bio.

Le secteur du transport est aussi à exploiter. Cela peut s’agir du VTC, de la livraison de colis, d’animaux ou des personnes à mobilité réduite.

Les professions en lien avec le domaine de la santé sont en plein essor. Les gens se soucient de plus en plus de leur bien-être. En conséquence, les débouchés qui en découlent sont recherchés. Ce sont les masseurs, les sophrologues, les nutritionnistes…

Le domaine du web est actuellement très convoité. Les graphistes, les webmasters, ceux qui sont dans la création de sites trouvent leur place en travaillant en tant qu’indépendants. Toutefois, ces emplois requièrent des compétences techniques particulières.

Les activités de services ou les professions libérales commencent à attirer le public. Le télésecrétariat, le coaching, les aides à domicile, le conseil en stratégie digitale ont un bel avenir devant eux.

Le commerce alimentaire, pour sa part, regagne sa place sur le marché. Les reconversions professionnelles pour exercer ces métiers sont nombreuses. Les Français accordent beaucoup d’importance à la qualité de leur nourriture. Les budgets qu’ils y consacrent sont plus importants.

L’artisanat recèle également bon nombre d’opportunités. Qu’il s’agisse de la fabrication de bijoux, des décorations ou des loisirs créatifs, le marché est vaste.

L’Économie sociale et solidaire prend place. Les métiers concernent l’éducation, l’économie circulaire, le recyclage et le traitement des déchets…