Publiées le 23 janvier, deux enquêtes distinctes font apparaître tant pour l’INSEE que pour Markit une certaine stabilisation du climat des affaires en France. Sans doute que, couplées aux toutes récentes annonces du président de la République, elles ont pu contribuer au maintien par l’agence Moody’s de la note de la dette française au niveau Aa1 (deuxième meilleur niveau), cela bien qu’elle soit toujours assortie d’une perspective « négative ».

L’emploi ne profite pour autant pas de la reprise économique

Le dernier rapport annuel de l’OIT souligne globalement que l’emploi ne profite pas de la reprise économique. Son directeur général Guy Ryder  a clairement appelé à « accélérer la création d’emplois » ainsi qu’à « soutenir les entreprises qui créent des emplois » pour retrouver une croissance durable.

Cette divergence croissance économique-emploi atteint également les rémunérations, même dans des pays qui reprennent gout à la croissance. Ainsi, au Royaume-Uni par exemple, le chômage est au plus bas depuis avril 2009 (7,1% de la population active), mais les rémunérations continuent de croître moins vite que l’inflation.

A contrario, en France, les chiffres du chômage du mois de décembre 2013 ne seront publiés que dans la journée, mais le ministre du Travail et de l’Emploi évoquait hier « une situation de stabilisation ».

La souplesse du travail, critère décisif de l’offre d’emploi

Cependant, de bonnes nouvelles peuvent se trouver dans le secteur des emplois qualifiés. D’après les estimations de l’APEC, les entreprises prévoient de recruter 170 300 cadres cette année, soit une hausse de plus de 2% par rapport à 2013.

Et ce sont les offres de travail qui favorisent la souplesse des conditions de travail,  c’est-à-dire celles qui offrent la possibilité de choisir où et quand travailler, qui retiennent le plus l’attention des profils les plus qualifiés. C’est en tout cas ce qui ressort de la dernière étude Régus menée auprès de 20 000 cadres supérieurs dans 95 pays. Parmi eux la France naturellement, où 75% des cadres français déclarent leur préférence à une offre d’emploi qui, par rapport à une autre similaire, proposerait une souplesse quant au lieu et à l’organisation de leur travail. Ils sont en outre 66% à penser qu’une autonomie renforcée dans leur emploi rend les talents plus fidèles à leur entreprise.

Le portage salarial, recette de l’attractivité et de la fidélisation

C’est de cette même souplesse dont est empreint le portage salarial, symbole d’un marché du travail en mutation qui a par ailleurs séduit de nombreux candidats, qu’ils soient experts, consultants, formateurs ou prestataires de services. Elle offre en effet à l’expert porté une véritable autonomie dans son travail, à la manière d’un entrepreneur indépendant, tout en lui garantissant la sécurité du statut de salarié, si prisée dans un marché de l’emploi que l’on sait sinistré. Concilier souplesse dans le travail et statut protecteur : et si vous y songiez sérieusement ?