2013 aura été l’année de croissance du CDD.  Qu’en a-t-il été de 2014 ? Face à une croissance continue du taux d’entrée en CDD au second trimestre 2014, le CDI connait quant à lui une stabilisation des embauches alors que l’intérim est en chute libre. Un nouveau marché du travail se dessine depuis quelques années. Décryptage en quelques chiffres…

bilan des formes d'emploi fin 2014

Des CDD qui repartent à la hausse, des CDI qui se stabilisent

Selon les chiffres de DARES, service statistique du ministère du travail, en 2013, 83,6% des embauches ont été faites sous CDD en faisant ainsi le contrat de travail le plus utilisé pour les nouveaux emplois. Ce chiffre caractérise une hausse de 2,3 points par rapport à 2012. Cette proportion est particulièrement importante dans le secteur du tertiaire avec  85,3% des embauches dans ce secteur en CDD.

En 2014, la tendance se confirme. Le taux de rotation de la main d’œuvre : moyenne des taux d’entrée et de sortie du deuxième trimestre 2014 pour les établissements de 10 salariés ou plus, a augmenté de 0,3 point soit 14,7% . un signe de l’accroissement de la volatilité de l’emploi.

Le taux d’entrée progresse de 0,4 point pour atteindre 14,8%. Cette croissance est la résultante de l’embauche de CDD qui n’a cessé de croitre, pour atteindre 84,2% des embauches au deuxième trimestre 2014, un véritable record.

Le taux d’entrée en CDI pour ces établissements stagne pour représenter 2,3%, un niveau pratiquement identique à celui établi un an auparavant et proche du taux historiquement bas de 2009. Sur le second trimestre 2014, le taux de recrutement en CDI demeure stable, néanmoins marqué par une légère hausse pour les établissements de 50 salariés ou plus (+ 0,1 point).

Une augmentation du taux de départ à la retraite

Le taux de départ à la retraite global est marqué par une hausse quasi constante depuis le 3eme trimestre 2009 pour gagner 0,3 point à 14,6% en raison d’une augmentation de 0,3 point des sorties pour fin de CDD.

La fin des CDD a en effet progressé pour s’établir à 11,5% au second trimestre 2014. Le secteur tertiaire est le seul à voir son taux de fin de CDD augmenter de 1,4 point sur un an pour rester stable dans l’industrie et la construction.

L’intérim en baisse

Considéré comme un véritable baromètre du marché de l’emploi, la chute de l’intérim envoie un mauvais signal pour l’économie Française.

Selon le baromètre Prism’Emploi, l’embauche en intérim a connu une baisse de 2,9% au mois d’octobre dernier. Ce chiffre représente une baisse de près de 5000 emplois dans le secteur du travail temporaire depuis le début de l’année.

Le secteur du bâtiment est celui qui en pâtit le plus avec une diminution de 20% due à la baisse de chantiers. Le secteur des transports, pourtant censé être porteur, a connu une diminution de 0,5%. Seul l’industrie a réussi à conserver le travail en intérim ; le commerce, l’hôtellerie ou la restauration ayant quant à eux enregistré une légère progression.