Douche froide supplémentaire la semaine dernière avec la publication par le ministère du Travail mercredi 26 février des chiffres de l’emploi pour le mois de janvier 20141 : si les jeunes sont épargnés par une nouvelle hausse, le chômage progresse dans l’ensemble, avec 8 900 personnes supplémentaires qui sont concernées (+0,3%). Il n’est pas anodin de se remémorer dans ce contexte une toute récente enquête3 qui, pour le mois de janvier 2014, évalue à 27 le nombre de CV envoyés en moyenne en France par chercheur d’emploi, contre 16 en janvier 2013.

Le besoin d’autonomie des salariés, source de nouvelles organisations du travail

Conséquence immédiate et ainsi que l’établit l’Insee au lendemain de la parution de ces chiffres4 : une dégradation de la confiance des ménages que le chômage préoccupe.

Pourtant, pour le ministre de Travail et (surtout) de l’emploi, « 2014, c’est l’année où ça redémarre ». Et d’ajouter que ce qui permettra que ce soit « l’année de la bascule », notamment vers « plus d’emploi », c’est le pacte de responsabilité, lequel continue à faire couler beaucoup d’encre alors que se tenait vendredi 28 février une première réunion entre les partenaires sociaux. En question notamment les fameuses « contreparties ».

Quelles nouvelles formes de la relation de travail ?

La complexité de la lutte contre le chômage, par essence multi-factorielle, invite à envisager une nouvelle interrogation : comment travailler autrement ?

En se posant cette question, une journaliste5 s’est intéressée à un phénomène dit du « No Manager », évoqué il y a plusieurs années par la Harvard Business Review6, et qui a gagné en visibilité en France : après Favi et Gore Tex, c’est en effet une biscuiterie montalbanaise qui s’est convertie à l’ « agilité stratégique7 », conciliant « libération et performance ». Il s’agit en réalité de repenser la matrice managériale permettant aux salariés de satisfaire plusieurs besoins au titre desquels celui de d’une autonomie professionnelle, comme le rappelle dans le même article Isaac Getz, professeur de stratégie à l’ESCP Europe.

L’enjeu est considérable puisque, citant une étude du cabinet américain LRN, un article du magazine Capital8 souligne que « dans un environnement de travail qui favorise l’autonomie, les innovations sont cinq fois plus nombreuses que dans une entreprise ultrahiérarchisée?; le turnover y est trois fois moins élevé et la satisfaction client, neuf fois supérieure ». Plus récemment9, à la question de savoir quel est l’élément le plus important au travail, 42% des cadres répondent « l’autonomie et la responsabilité ».

Le portage salarial, dispositif ancré et garant de l’autonomie professionnelle du salarié

Les ouvriers ou employés ne sont pas les seuls à éprouver ce besoin d’autonomie : il concerne en effet tout autant les cadres. Quelques années après les umbrella companies anglaises, c’est notamment pour satisfaire ce besoin que le dispositif du portage salarial a vu le jour en France : l’autonomie est au cœur de la définition et de l’accomplissement de la mission du consultant vis-à-vis de la société cliente. Ainsi, en pilotant sa carrière et sa trajectoire professionnelle, le cadre devient vraiment « entrepreneur de lui-même ».

Afin toutefois d’éviter aux consultants qu’autonomie ne devienne isolement, ITG, leader du marché du portage salarial, leur permet d’intégrer une entreprise forte de 2 700 consultants actifs et de 17 000 références clients, ce qui fait bénéficier de :

  • L’accès au portail d’offres de missions www.missioneo.fr qui met en relation des entreprises avec des experts pour des missions ponctuelles dans des domaines variés ;
  • Plusieurs clubs regroupant d’autres consultants ouverts sur des expertises où des marchés et des missions y sont proposés toutes les semaines (environ 1 000 missions par an) ;
  • Des « espaces initiatives » qui étendent le réseau des consultants parmi leurs pairs chez ITG et multiplient les opportunités pour créer des synergies.

Désormais sécurisé par un arrêté ministériel, et à l’exception des professions libérales, ce dispositif s’adresse à tous les professionnels souhaitant proposer leur expertise dans le cadre d’une prestation intellectuelle : il leur revient la liberté d’entreprendre et de conserver tant la maîtrise de la négociation de leurs missions que leur autonomie face aux clientsLa possibilité de concilier salariat et autonomie est donc bien réelle.