A quelques jours de la troisième session de négociation sur la sécurisation professionnelle, Laurence Parisot, la présidente du Medef  fait part de sa confiance quant à l’issue des discussions.

« Une négociation est une négociation.  Mais une part de moi est très confiante quant à l’issue de la négociation sur la sécurisation de l’emploi,  même s’il va y avoir des hauts et des bas, d’autant qu’il y a un certain nombre de points que nous voulons faire comprendre car ils sont vitaux », a déclaré Mme Parisot lors de sa conférence de presse mensuelle, mardi 16 octobre.

Pour la présidente du Medef,  il faut encore travailler sur ce qui pourrait permettre de réduire l’utilisation du CDD mais parallèlement sur ce qui peut donner moins de complexité à la gestion du CDI. Selon elle, « l’imbroglio, voire l’impasse juridique dans laquelle se trouvent beaucoup d’entreprises à cause des règles qui découlent du CDI » est « à l’origine de la peur de l’embauche » qui devient « un risque que les entreprises hésitent à prendre ».

Laurence Parisot a réaffirmé  vouloir continuer à travailler avec le gouvernement pour « relever le défi qu’a lancé le président de la République d’inverser la courbe du chômage d’ici un an ». Cependant, selon elle, « il n’y aura d’inversion que si une politique économique qui met en œuvre un choc de compétitivité est rapidement lancée ». « Il y a une dimension dans la compétitivité hors coûts qui est l’adaptabilité, la souplesse, la flexibilité, ce mot tabou, et c’est de cela dont nous parlons dans la négociation avec les organisations syndicales », a-t’ elle dit.

Dans l’attente de la remise du rapport Gallois sur la compétitivité le 5 novembre 2012, la présidente du Medef affirme que « la déception des chefs d’entreprise  serait immense si Louis Gallois ne préconisait pas un choc de compétitivité très significatif et à mettre en œuvre très rapidement ». « Un choc de compétitivité de 30 milliards sur deux ans, c’est intéressant. Deux ans pour 10 milliards, ce serait une catastrophe », souligne-t-elle.

La troisième séance de négociation sur la flexi-sécurité  aura lieu le vendredi 19 octobre.

L’observation des nouveaux parcours empruntés par les cadres laissent entrevoir des possibilités nombreuses pour adapter les ressources humaines aux demandes complémentaires, mais pas nécessairement antagonistes.

Tout un programme se dessine alors, traçant ce que pourrait être dans un avenir proche « la flexsécurité » pour les cadres, et la sécurisation de leur parcours peut être au travers de la solution du portage salarial.

JF Leven